Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
François Fillon « a pris le parti d’attaquer la justice, ce n’est pas possible », affirme Fabienne Keller
Par Public Sénat
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Elle est la première juppéiste à lâcher François Fillon. La sénatrice du Bas-Rhin a appelé hier soir le candidat, dans un communiqué, « à prendre une décision plus grande que son destin personnel, à prendre en compte le destin de la France ». Invitée de l’émission « On va plus loin », l’élue alsacienne, marquée par les attaques du candidat à l’égard du Parquet, a livré une nouvelle fois ses inquiétudes :
« Aujourd’hui il a pris le parti d’attaquer, une nouvelle fois c’est vrai, mais très fortement, la justice. Et ce n’est pas possible pour un candidat à l’élection présidentielle. »
Dans son appel, Fabienne Keller n’a « pas le sentiment d’être isolée » mais reconnaît que la situation « n’est pas simple » :
« Je constate que lui seul peut transmettre la responsabilité de représenter la droite et le centre à quelqu’un d’autre. »
« C’est bien François Fillon qui a en main le destin de la France »
Considérant que l’élection dépasse largement la personne de François Fillon, elle alerte sur le risque pour la droite de manquer l’alternance dont elle rêve depuis des mois :
« C’est bien François Fillon qui a en main le destin de la France, qui peut décider si la droite et le centre peuvent porter un candidat. »
Dans les circonstances actuelles, François Fillon n’est plus en mesure d’assurer la victoire de son camp, selon Fabienne Keller :
« On sent bien que François Fillon n’est plus en capacité ou a très peu de chances d’être en capacité d’être au second au tour et de l’emporter, donc de porter nos valeurs. »
« C’est bien François Fillon qui a en main le destin de la France, qui peut décider si la droite et le centre peuvent porter un candidat. »
« On est quand même dans les derniers jours où on peut prendre une décision »
Et pour la sénatrice, le temps est compté :
« On est quand même dans les derniers jours où on peut prendre une décision pour enfin parler des projets pour l’emploi et les entreprises, des efforts budgétaires, de la place de la France dans le monde... »
Interrogée sur le recours que pourrait représenter Alain Juppé, le deuxième homme de la primaire, elle affirme que « l’alternative doit être portée collectivement » et doit nécessiter une « adhésion » :
« Il peut revenir s’il est appelé, s’il y un consensus, et ce consensus nécessite un choix extrêmement difficile d’un homme très respectable, d’un homme d’État qui est François Fillon lui-même, en quelque sorte une prise de conscience qui ne doit pas être simple pour lui. »
Si elle n’a pas caché que sa préférence allait au maire de Bordeaux, la sénatrice rappelle qu’il y a d’autres possibilités, citant notamment Gérard Larcher, « un peu homme plutôt consensuel ».