Le maire de Pau François Bayrou a annoncé vendredi qu'il était candidat à sa propre succession aux municipales, estimant qu'il restait "beaucoup à faire" dans la capitale béarnaise, la fin d'un vrai-faux suspense, à quelques semaines du scrutin.
"Pendant ces six années, on a beaucoup fait pour la ville, son visage a changé (...) mais il reste beaucoup à faire car cet effort-là pendant six ans, ça ne suffit pas pour l'enraciner", a déclaré le maire de Pau et patron du MoDem à ses partisans depuis la terrasse d'un restaurant.
M. Bayrou, 68 ans, incarnation de la capitale béarnaise depuis 2014, avait alors ravi, avec 62,95% des voix au second tour, cette ville de 77.000 habitants au parti socialiste qui la dirigeait depuis 1971.
François Bayrou met ainsi un terme à un vrai-faux suspense alors que se sont éloignées ses ambitions gouvernementales pour cause de turbulences judiciaires.
Interrogé par la presse sur un éventuel retour sur la scène nationale, il a d'ailleurs évacué: "Je ne sais pas s'il faut dire qu'il n'y a pas de risques, pas de chances ou pas de probabilité, c'est une question qui n'est pas de saison".
Le patron du MoDem a été mis en examen le 6 décembre pour complicité de détournement de fonds publics, comme d'autres figures centristes, dans l'enquête sur de possibles emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés centristes qui embarrasse le parti depuis 2017.
Le maire de Pau François Bayrou et le président Emmanuel Macron le 13 janvier 2020 à Pau
AFP/Archives
Cette année-là, l'affaire lui avait coûté son poste de ministre de la Justice. "Ce sont des accusations infondées" pour lui et ses amis, a-t-il réitéré, en soutenant que "deux tiers des mises en examen débouchent sur des relaxes".
Pour l'heure, cette mise en examen a suscité un faible retentissement localement et le terrain semble dégagé pour le maire centriste qui avancera face à une opposition de gauche divisée.
"Tout le monde le dit, la ville est belle, il faut qu'elle soit aussi bonne à vivre", a fait valoir le maire en mettant en avant son bilan qui compte notamment le "premier plan antisolitude de France" ou le premier bus à hydrogène "au monde".
Emmanuel Macron s'était rendu mi-janvier à Pau pour y recevoir les cinq pays du Sahel, rendre hommage aux soldats stationnés à Pau tombés au Mali et inaugurer ce nouveau bus écologique. Cette visite avait été vue comme un soutien marqué du président à l'endroit de son allié de la première heure, en dépit des ennuis judiciaires.
A Pau, M. Bayrou, soutenu en 2014 par les Républicains, n'a pas encore dévoilé la composition de sa liste mais il entend "rassembler (...), sans se préoccuper des étiquettes", a-t-il assuré.
Le lieu choisi pour sa déclaration de candidature avait été tenu discret, ce qui n'a pas empêché trois manifestants, postés sous les fenêtres, de chahuter l'exercice, avec roulement de tambours et aux cris de "Bayrou dégage".
La réunion à l’Elysée n’a pas abouti sur un accord. Mais avec des lignes rouges qui peuvent paraître très éloignées, la sortie de crise semble encore lointaine. Un début de rapprochement émerge cependant sur la méthode, autour du non-recours au 49.3.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.
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Présentation des conclusions des états généraux de l'information
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