France 2 maintient la date du 20 avril pour l'émission politique qui remplacera le débat à onze d'avant premier tour de la présidentielle, a indiqué la chaîne mercredi à l'AFP, même si cette date ne fait toujours pas consensus, selon l'entourage de l'un des candidats.
"France 2 travaille sur l'émission et la date du 20 avril est maintenue", a affirmé la chaîne, au lendemain d'une nouvelle réunion de préparation, sans vouloir donner davantage de détails.
Dans l'entourage de l'un des candidats, une source indique à l'AFP que la chaîne propose toujours une série d'entretiens individuels, avec 15 minutes d'interview face à David Pujadas et Léa Salamé et 5 minutes de "carte blanche".
Selon cette source, Jean-Luc Mélenchon n'est toujours pas d'accord pour participer à une émission à cette date, tandis que François Fillon et Marine Le Pen ont émis des réserves pour cette émission organisée à trois jours du premier tour, dans la dernière ligne droite pour les meetings.
Or, certains candidats, comme Emmanuel Macron, conditionnent leur participation à cette émission à celle des autres candidats. "C'est la théorie des dominos, le premier qui tombe entraîne les autres", selon cette source.
Initialement, la chaîne avait prévu un débat entre les 11 candidats mais a dû abandonner cette idée face au refus de certains d'entre eux et aux réserves du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
"Faire un débat à onze, la veille de la période de réserve où on n'a plus le droit de répliquer, c'était prendre des risques importants . (...) C'était un peu la faute à pas de chance, parce que choisir cette date au mois de janvier, quand tout était calme, cela pouvait se justifier, mais l'évolution de la campagne a fait que cette date devenait trop risquée", a expliqué la conseillère du CSA Sylvie Pierre-Brossolette sur France Inter lundi.
France 2 co-organisera en revanche avec TF1 le débat de l'entre-deux tours le 3 mai. Si BFMTV espère se joindre à cette émission, TF1 a précisé mercredi que la coproduction du débat ne se ferait qu'entre la Une et la Deux, avec possibilité pour les chaînes d'info et les radios de diffuser le débat en simultané.