« La mise en place, depuis le 1er janvier, d’un forfait patient urgences de 19,61 euros risque d’éloigner davantage des personnes déjà fragiles de l’accès aux soins faute de pouvoir avancer les frais », s’est alarmé Jean-Claude Requier. Le président du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) a interpellé le Premier ministre à ce sujet lors des questions d’actualité au gouvernement, mercredi 26 janvier.
Ce nouveau forfait prévoit en effet un tarif unique pour tout passage aux urgences non suivi d’hospitalisation. Des frais pris en charge par la mutuelle. Seulement, « près de 3 millions de personnes sont dépourvues de complémentaire santé », soulève Jean-Claude Requier. Le sénateur du Lot souligne par ailleurs l’importance des urgences dans les déserts médicaux.
Mais pour le Premier ministre, la critique n’est pas fondée. Jean Castex rappelle en premier lieu que cette mesure a été adoptée dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale, en novembre dernier. Un texte adopté par le Sénat. Il est vrai que la Haute assemblée avait adopté cette mesure tout en modifiant les termes. Les sénateurs ont notamment maintenu les droits constants pour les personnes souffrant d’une affection longue durée (lire ici).
« C’est une mesure de clarté et de justice », a soutenu le Premier ministre. Sur le fond, Jean Castex rappelle que le système précédent était défaillant avec « un maquis de participations où personne n’y comprenait plus rien ». Par ailleurs, « Les hôpitaux avaient des difficultés de recouvrement », appuie le Premier ministre.
Sur la question des mutuelles, les frais demandés à l’entrée des urgences étaient déjà couverts par les mutuelles, « rien n’a changé », insiste Jean Castex. Et il l’assure, avec ce nouveau forfait : « tous usagers confondus, on va leur demander moins (d’argent) ». Un exposé qui n’a pas semblé emporter le sénateur RDSE.