Ford : « Le gouvernement ne tape pas assez fort du poing sur la table », selon Pierre Laurent

Ford : « Le gouvernement ne tape pas assez fort du poing sur la table », selon Pierre Laurent

Dans les allées du salon de l’agriculture, le secrétaire national du PCF s’est exprimé sur le désengagement du constructeur automobile américain dans l’usine de Blanquefort en Gironde. Près de 1 000 emplois sont menacés. Pierre Laurent s’attaque autant à ces entreprises qui touchent de l’argent public pour garantir l’emploi, qu’au laxisme du gouvernement.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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« Nous continuons à donner de l’argent public à des actionnaires qui ne respectent pas leurs engagements », fulmine le secrétaire national du parti communiste. Le constructeur automobile américain ne réinvestira pas dans le site de Blanquefort pour des raisons de coûts de production. Quelque 1 000 emplois sont en jeu. Un scandale pour Pierre Laurent : « On déverse des milliards avec le CICE et d’autres formes d’aides publiques en permanence aux entreprises qui empochent cet argent en s’engageant à garantir l’emploi et puis qui font le contraire ».  

« Il faut maintenant des mesures contraignantes (…) il faut que ces actionnaires remboursent l’argent public, s’ils ont touché de l’argent public et qu’ils ne tiennent pas leurs engagements », affirme Pierre Laurent. Des préconisations qui ne sont pas à l’ordre du jour. Au micro de Public sénat ce matin, le ministre de l’Économie et des finances reconnaissait que cette entreprise avait touché « des aides pendant plusieurs années, de l’État, de la région ». 

Mais pour Bruno Le Maire, la priorité affichée est celle de la préservation des emplois de l’usine de Blanquefort, quitte à trouver un repreneur. « Je vais me battre », lâchait-il d’un ton combatif. Le volontarisme de Bruno Le Maire ne semble pas convaincre Pierre Laurent qui estime « que le gouvernement ne tape pas assez fort du poing sur la table ».

« Il faut des prix rémunérateurs pour le monde agricole »

« Il faut des prix rémunérateurs pour le monde agricole », insiste Pierre Laurent
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Interrogé sur le projet de loi alimentation porté par le ministre de l’Agriculture, le secrétaire national du PCF prévient : « Il faut des engagements précis dans la loi à venir ». Selon lui, « le problème est de savoir si le projet de loi va comporter des mesures réellement contraignantes ». Sans cela, les déséquilibres qui existent entre les coûts de production et les prix de ventes perdureront.

« Il faut des prix rémunérateurs pour le monde agricole », insiste Pierre Laurent qui préconise de fixer « des prix indicateurs minimum par production d’agricole définie dans les interprofessions », ces « obligations » devraient figurer « dans le projet de loi sinon nous aurons des belles paroles ». En accord avec la France insoumise sur ce point, le secrétaire national du PCF juge que le Mercosur n’est pas acceptable en l’état et dénonce le louvoiement du gouvernement sur le sujet.

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