Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, était l’invité de Territoires d’Infos ce lundi matin sur Public Sénat. Il rappelle que la revalorisation du point d’indice n’était pas l’option privilégiée du gouvernement, et que le gel du point d’indice avait été acté pour 2018. Il explique cette volonté par un exemple concret : « Quand l’Etat décide d’augmenter le point d’indice de 1%, cela coute 2 milliards d’euros de dépense publique et permet un bénéfice individuel d’une quinzaine d’euros pour un agent qui gagne 2000 euros net d’euros par mois. Donc un rendement individuel très bas pour un coût collectif très important ».
Lors de la Conférence des territoires du 17 juillet 2017, le président de la République a proposé de différencier le point d’indice entre les trois versants de la fonction publique. « Il n'est pas normal, lorsqu'on cherche à augmenter par exemple le point de la fonction publique hospitalière, que toutes les fonctions publiques soient entraînées dans le même mouvement », avait-il déclaré devant le Sénat.
En charge de la réforme de la fonction publique, Olivier Dussopt divulgue la volonté du gouvernement d’abandonner cette mesure. Abordé avec le collège des employeurs, ce dispositif n’a visiblement pas convaincu : « Les employeurs disent aujourd’hui de manière extrêmement majoritaire, pour ne pas dire unanime, que la décorrélation ne leur semble pas être la solution la plus adéquate » annonce-t-il.
A la place, le collège des employeurs « demande à être associé aux décisions qui les concernent puisque effectivement, et on peut le comprendre, quand l’Etat augmente le point d’indice, une large partie de cette augmentation n’est pas payée par l’Etat mais par les hôpitaux ou par les collectivités » justifie le secrétaire d’Etat, avant d’ajouter : « Travailler avec eux fait partie des pistes et des sujets que nous devons aborder avec les employeurs territoriaux d’ici la prochaine conférence des territoires ».
« Si les employeurs publics n’en veulent pas, nous n’allons pas leur imposer » conclut-il.