A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
Fillon, un « homme de peu de valeur » selon Macron
Par Alice Bardo
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« François Fillon a perdu tout repère éthique, moral, de comportement. C’est un homme de peu de valeur. » Pour Emmanuel Macron, l’ancien Premier ministre a « rejoint la pire des droites ». Plus encore, il a « perdu l’autorité morale qui lui permettrait d’être président de la République ».
Le leader d’ « En Marche ! » est revenu sur l’échange de mots entre lui et François Fillon, en 2016, que Le Figaro a dit s’être procuré dans un article publié hier. Dans un message manuscrit, l’ex-ministre de l’Economie aurait écrit être opposé à la déchéance de nationalité proposée par François Hollande, et invité le député LR à le rencontrer. Ce à quoi celui-ci aurait répondu : « Une nouvelle fois vous venez sur mes positions. Jusqu’où irez-vous ? » « Je lui ai répondu « j’y suis déjà », ce qui signifiait que j’étais contre la déchéance de nationalité », assure Emmanuel Macron. Il s’insurge : « Qui prouve son incohérence dans cette affaire ? Fillon, qui aujourd’hui défend la déchéance de nationalité dans son propre projet (…) alors qu’il était contre en 2016. »
Par ailleurs, il estime que « les électeurs de Juppé se retrouvent davantage dans (son) projet que dans (celui de François Fillon) », sans vraiment appeler les soutiens du candidat malheureux de la primaire à voter pour lui. « Le jour d‘après l’élection, les deux candidats qui sont face à la justice continueront de l’être mais les Français seront face à leurs problèmes », conclut-il avant de s’en prendre à Jean-Luc Mélenchon.
Le projet de Mélenchon est « irréaliste » et « impraticable »
« J’entends ses accents communistes », assure Emmanuel Macron à l’égard du candidat de La France insoumise. Le leader d’ « En Marche » estime qu’en matière de politique internationale, le plan de son adversaire est « irréaliste », et même « dangereux ». « Il propose de désarmer le pays face au risque terroriste : mais enfin la belle affaire ! » lance t-il. Il n’épargne pas non plus le projet de Mélenchon en matière économique et sociale, qu’il juge tout bonnement « impraticable ». « Il serait dramatique pour les classes moyennes et les classes laborieuses », renchérit t-il comme un appel aux électeurs du candidat d’extrême-gauche.
« Je ne mélange pas la droite et la gauche »
Bien qu’il ratisse des intentions de vote à droite comme à gauche, il assure « ne pas mélanger » les deux. Tout comme il rejette l’idée selon laquelle il marcherait dans les pas de François Hollande. « C’est une question de perception », justifie t-il. Il garantit des éléments de continuité comme de rupture. Une dichotomie qui sera le fil rouge de son discours et il commence par marquer les points de rupture, à savoir le renvoi aux accords de branche prévu dans son projet de réforme du droit du travail, la transformation du CICE en un allègement de charges des entreprises qui « bénéficiera à tout le monde » et la réforme en profondeur de l’assurance chômage et de la formation professionnelle.
« Je propose une réforme profonde du financement et de la philosophie de l’assurance chômage, détaille le candidat. Je transformerai notre assurance chômage en une prestation universelle comme l’assurance maladie. » Il reproche au système actuel de ne concerner que les salariés - « ce qui est très injuste » - et que « ça pèse sur le travail car c’est financé par les cotisations. » Il préconise ainsi la suppression des cotisations salariales, compensée par une hausse de la contribution sociale généralisée.
« Il est hors de question de lever l’état d’urgence »
Sur les questions régaliennes, il prône la continuité. « Il est hors de question de lever l’état d’urgence aujourd’hui », prévient t-il. Emmanuel Macron entend également continuer la politique menée par l’actuel garde des Sceaux par la mise en œuvre des 15 000 places de prison que celui-ci a proposé. Sur certains points, il veut toutefois aller plus loin, à commencer par le Renseignement. Il réclame notamment une « task force anti-Daesh » et appelle à une plus grande coopération au niveau international : « On ne pourra plus faire beaucoup plus en franco-français, par contre on peut et on doit faire plus en européen et en occidental, constate le leader d’ « En Marche ! ».
Consolider les forces de police et de gendarmerie compte également parmi ses priorités puisqu’il prévoit 10 000 embauches sur cinq ans, incluant le personnel nécessaire à la création de la police de sécurité quotidienne qu’il veut « recréer ». « On a délaissé la sécurité publique du quotidien. On doit redonner des moyens sur le terrain », déplore le candidat. Il détaille son projet : « La police de sécurité quotidienne aura un pouvoir d’amende et un pouvoir d’éloignement du territoire, sous contrôle du juge. »