Fillon se compare à Vercingétorix, vainqueur à Gergovie de Jules César

Fillon se compare à Vercingétorix, vainqueur à Gergovie de Jules César

François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, s'est comparé à Vercingétorix, le chef gaulois vainqueur à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, s'est comparé à Vercingétorix, le chef gaulois vainqueur à Gergovie de Jules César, "pourtant le favori des sondages", vendredi lors d'un meeting à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

"Là-bas, il y a quelques siècles, un rebelle gaulois, Vercingétorix, infligea une défaite magistrale à Jules César… qui était pourtant le favori des sondages!", s'est exclamé l'ex-Premier ministre, devant environ 3.000 personnes.

"Jamais" depuis le début de sa campagne, M. Fillon ne s'est senti "abandonné ou découragé, malgré la série noire de coups bas" contre lui, a-t-il affirmé, se montrant assuré, à seize jours du premier tour, d'être "sur la ligne droite de l'alternance".

"Tout se qui ne tue pas rend plus fort", a-t-il ajouté, apparaissant rasséréné par une légère remontée dans les sondages, qui le donnent cependant toujours éliminé au soir du premier tour derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

"Parmi mes concurrents, je suis le seul à vouloir un changement profond", a-t-il martelé. "Je suis venu vous apporter la liberté, mes concurrents font dans l’archaïque ou le faux moderne".

Selon lui, l'ancien ministre de l'Economie fait "beaucoup d’effort pour paraître nouveau. Mais quelle est la différence entre M. Macron et M. Hollande… à part l’apparence ? IIs sont socialistes, Ils ont gouverné ensemble, ils ont tous deux le goût des synthèses plastiques. De ces compromis qui ne débouchent nulle part", a-t-il dénoncé.

Avec M. Macron, il n'y aura "pas de vrai choc économique pour booster la croissance, pas de vraie réforme du marché du travail pour baisser le chômage, pas de vrais efforts pour réduire les déficits et la dette, pas d’autorité affirmée pour faire reculer la délinquance, pas d’urgence à protéger l’identité de la France", a-t-il énuméré.

Quant à la présidente du Front national, "le coût du retour à la retraite à 60 ans" qu'elle propose, "c’est 20 milliards d'euros qui casseront notre régime par répartition". "Le coût des 32 heures et du revenu universel de M.(Benoît) Hamon est tellement sidérant qu’il n’est même pas besoin de l’évaluer. Quant à M. (Jean-Luc) Mélenchon, son projet est évalué à 173 milliards. Qui dit mieux ?", a-t-il ironisé.

"C‘est, parait-il, ainsi qu’on achète le vote des Français, mais c’est aussi, à grands coups de démagogie, qu’on est en train d'achever la France", a-t-il mis en garde.

En évoquant l'attentat de Stockholm, il a une nouvelle fois dénoncé le "terrorisme islamique", comparé par lui à "un nouveau nazisme" qui "gangrène l'islam".

Prenant la parole avant lui, Gérard Larcher, président du Sénat, l'avait assuré qu'il était "le seul à pouvoir redresser la France". Et Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avait lancé un tonitruant: "nous sommes le peuple de droite! En mai, dehors les socialistes", avant d'offrir au candidat un ballon de rugby de l'ASM, le club local, "ballon qui ne retombe jamais".

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le