Eric Woerth, conseiller politique de François Fillon, a jugé samedi que la "déception" ressentie depuis les révélations sur des soupçons d'emplois fictifs "ne vaut pas renvoi" du candidat de la droite mais plutôt "combat" pour "l'aider à construire ou reconstuire" sa candidature".
L'ancien ministre, interrogé par BFM TV lors d'une opération de tractage pour M. Fillon à Chantilly (Oise), a dénoncé un "acharnement", une "chasse à l'homme", un "hallali", tout en mettant en avant le risque de voir la droite perdre la présidentielle.
"Il y a des faits, des faits d'ailleurs qu'il ne conteste pas, il les assume, donc cela peut provoquer de l'incompréhension. Est-ce que ces faits sont illégaux, je ne le crois pas", a déclaré le député LR de l'Oise.
"Mais est-ce que ces faits valent l'idée de renvoyer tout d'un coup le candidat en disant +on va faire autrement et laisser la gauche continuer à diriger à la France+? Ce n'est pas ça du tout", a-t-il poursuivi.
"Cette déception ne vaut pas renvoi, elle vaut au contraire combat", a dit l'ancien ministre, évoquant la vidéo vendredi soir dans laquelle M. Fillon a reconnu le "trouble" provoqué par l'affaire Penelope.
"Les gens sont inquiets, désorientés, déçus pour un certain nombre", a reconnu M. Woerth.
"Mais ça ne doit pas nous arrêter, on est là au contraire pour tenter d'inverser les choses (...) Montrer que, certes, il y a des raisons d'être déçus, mais aussi des raisons d'espérer, que François est solide, ne s'effondre pas (...) que tout cela n'a pas changé et que nous devons l'aider à construire ou reconstruire sa candidature", a-t-il affirmé.
Le candidat de la droite à la présidentielle "mène une campagne, il va accélérer sa campagne cette semaine, et je pense montrer dès la semaine prochaine qu'autour de lui la droite et le centre sont soudés, combatifs comme lui".