Fillon: LR doit trouver « une solution de sortie », selon Lagarde

Fillon: LR doit trouver « une solution de sortie », selon Lagarde

Le parti LR doit rapidement "trouver une solution de sortie" pour remplacer François Fillon sans ouvrir de "lutte fratricide", a estimé dimanche...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le parti LR doit rapidement "trouver une solution de sortie" pour remplacer François Fillon sans ouvrir de "lutte fratricide", a estimé dimanche le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, ajoutant qu'en cas de "blocage", il pourrait demander à Jean-Louis Borloo d'être candidat.

Jugeant que "changer de candidat est la seule chance qui nous reste" d'être présents au second tour de la présidentielle car "le fracas" autour de l'affaire Fillon ne rend "plus possible de parler une seule minute de ce que nous proposons pour redresser la France", M. Lagarde a souligné que "le temps est très court et chacun doit prendre ses responsabilités politiques" à Europe1/Cnews/Les Echos.

Il a aussi critiqué le rassemblement du Trocadéro, plaidant qu'"on ne combat pas la justice et la presse (...) avec la rue et dans la rue, c'est dangereux" et qualifiant d'"erreur" l'organisation confiée à "la fraction la plus droitière de la droite, Sens commun".

"Et même s'il y a 200.000 personnes cet après-midi au Trocadéro", cela "ne fait pas gagner une présidentielle", comme en 2012, où "Nicolas Sarkozy a fait un meeting beaucoup plus impressionnant à Concorde, un au Trocadéro, et on a perdu l'élection".

Pour ce dirigeant centriste, "il est d'abord de la responsabilité de François Fillon de dire s'il reste candidat ou pas", mais "s'il reste, cela veut dire qu'il y a une surdité, un aveuglement à la situation politique" à une cinquantaine de jours de la présidentielle.

Et "c'est la responsabilité de LR de parvenir à le convaincre, et à trouver une solution de sortie, qui garantisse à François Fillon qu'il n'y aura pas de lutte fratricide derrière lui, lui donne une occasion de sortie la tête haute", a jugé cet élu de Seine-Saint-Denis, dont le parti a suspendu sa participation à la campagne du candidat de la droite.

L'ex-ministre français Jean-Louis Borloo à Paris, le 14 décembre 2016
L'ex-ministre français Jean-Louis Borloo à Paris, le 14 décembre 2016
AFP

L'ancien patron de l'UDI et ancien ministre Jean-Louis Borloo, "voix importante et respectée dans notre famille mais aussi dans la leur", "participe à des médiations pour essayer que tout le monde redevienne raisonnable et qu'on évite la catastrophe", selon lui.

Mais, "à titre personnel", si "on devait rester dans une situation de blocage, si Les Républicains ne trouvaient pas de solution", M. Lagarde a glissé qu'il demanderait à Jean-Louis Borloo de venir nous aider, y compris en étant candidat" à la présidentielle.

Et de réaffirmer que l'UDI considère Alain Juppé comme "le candidat le plus légitime à remplacer François Fillon, parce qu'il est arrivé numéro deux à la primaire".

Dans la même thématique

Fillon: LR doit trouver « une solution de sortie », selon Lagarde
3min

Politique

François Bayrou annonce un « conclave » sur les retraites : « On aura besoin d'avoir des éclaircissements », avertit Mathieu Darnaud

Au micro de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe LR au Sénat, indique attendre de la part du Premier ministre « des éclaircissements » sur les modalités de la réouverture du débat sur les retraites. L’élu salue, en revanche, certains engagements pris sur le prochain budget, notamment la réduction de l’effort initialement réclamé aux collectivités territoriales.

Le

SIPA_01192142_000015
6min

Politique

Discours de politique générale : qu’est-ce que « la banque de la démocratie » relancée par François Bayrou ?

Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a annoncé vouloir créer une banque de la démocratie « pour que le financement de la vie politique ne dépende pas de banques privées ». Une proposition déjà formulée lors de son bref passage au ministère de la justice en 2017, mais enterrée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Le