Le sénateur macroniste, allié du gouvernement de François Bayrou, salue la déclaration de politique générale « équilibrée » du Premier ministre. Pour Xavier Iacovelli, les propositions formulées par le chef du gouvernement « respectent toutes les sensibilités », y compris au sujet de la réforme des retraites.
Fillon: LR doit trouver « une solution de sortie », selon Lagarde
Par Public Sénat
Publié le
Le parti LR doit rapidement "trouver une solution de sortie" pour remplacer François Fillon sans ouvrir de "lutte fratricide", a estimé dimanche le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, ajoutant qu'en cas de "blocage", il pourrait demander à Jean-Louis Borloo d'être candidat.
Jugeant que "changer de candidat est la seule chance qui nous reste" d'être présents au second tour de la présidentielle car "le fracas" autour de l'affaire Fillon ne rend "plus possible de parler une seule minute de ce que nous proposons pour redresser la France", M. Lagarde a souligné que "le temps est très court et chacun doit prendre ses responsabilités politiques" à Europe1/Cnews/Les Echos.
Il a aussi critiqué le rassemblement du Trocadéro, plaidant qu'"on ne combat pas la justice et la presse (...) avec la rue et dans la rue, c'est dangereux" et qualifiant d'"erreur" l'organisation confiée à "la fraction la plus droitière de la droite, Sens commun".
"Et même s'il y a 200.000 personnes cet après-midi au Trocadéro", cela "ne fait pas gagner une présidentielle", comme en 2012, où "Nicolas Sarkozy a fait un meeting beaucoup plus impressionnant à Concorde, un au Trocadéro, et on a perdu l'élection".
Pour ce dirigeant centriste, "il est d'abord de la responsabilité de François Fillon de dire s'il reste candidat ou pas", mais "s'il reste, cela veut dire qu'il y a une surdité, un aveuglement à la situation politique" à une cinquantaine de jours de la présidentielle.
Et "c'est la responsabilité de LR de parvenir à le convaincre, et à trouver une solution de sortie, qui garantisse à François Fillon qu'il n'y aura pas de lutte fratricide derrière lui, lui donne une occasion de sortie la tête haute", a jugé cet élu de Seine-Saint-Denis, dont le parti a suspendu sa participation à la campagne du candidat de la droite.
L'ancien patron de l'UDI et ancien ministre Jean-Louis Borloo, "voix importante et respectée dans notre famille mais aussi dans la leur", "participe à des médiations pour essayer que tout le monde redevienne raisonnable et qu'on évite la catastrophe", selon lui.
Mais, "à titre personnel", si "on devait rester dans une situation de blocage, si Les Républicains ne trouvaient pas de solution", M. Lagarde a glissé qu'il demanderait à Jean-Louis Borloo de venir nous aider, y compris en étant candidat" à la présidentielle.
Et de réaffirmer que l'UDI considère Alain Juppé comme "le candidat le plus légitime à remplacer François Fillon, parce qu'il est arrivé numéro deux à la primaire".