Européennes: Philippe s’en prend au bilan du RN et à la “droite du Trocadéro”

Européennes: Philippe s’en prend au bilan du RN et à la “droite du Trocadéro”

Edouard Philippe multiplie les attaques contre le Rassemblement national de Marine Le Pen et contre son ancien parti des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Edouard Philippe multiplie les attaques contre le Rassemblement national de Marine Le Pen et contre son ancien parti des Républicains (LR) qui "n'a que des postures politiciennes à opposer", dans un entretien publié dimanche par Le Figaro.

A deux semaines des élections européennes, le Premier ministre réserve de nombreuses flèches à l'ex-Front National, dont la liste emmenée par Jordan Bardella, 23 ans, est au coude-à-coude avec celle de la majorité menée par l'ex-ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau.

"Avez-vous déjà entendu M. Bardella parler sérieusement d’un dossier économique ou de la défense de nos agriculteurs ? Croyez-vous que les dossiers seraient utilement portés par la France?", lance le chef du gouvernement.

"Qui sont les sortants au Parlement européen? C’est le Rassemblement national, ex-FN!", arrivé en tête avec près de 25% des voix en 2014, rappelle le chef du gouvernement.

Quant à l'appel de Marine Le Pen à Emmanuel Macron à quitter l'Elysée si LREM perdait les élections européennes le 26 mai, "elle confond d’abord l’élection européenne avec un référendum, et ce genre d’attaque politicienne n’a aucun sens".

"Soyons sérieux. Mme le Pen a une certaine expertise en matière de défaites électorales et elle n’en a jamais tiré aucune conclusion", ironise-t-il.

Quant aux Républicains, qui ont connu une embellie ces dernières semaines derrière leur tête de liste François-Xavier Bellamy, Edouard Philippe y voit la "reconstruction" de "la droite du Trocadéro" qui avait soutenu jusqu'au bout le candidat François Fillon à la présidentielle, sur une ligne conservatrice.

"Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux", juge-t-il.

Edouard Philippe minimise par ailleurs le soutien à M. Bellamy de maires LR jugés "macron-compatibles", comme l'élu de Nice Christian Estrosi ou celui de Reims Arnaud Robinet.

"Pour certains d’entre eux, je sais que des considérations locales ont joué un rôle important dans cette décision. Je regrette leur choix, mais ça ne m’empêche pas de leur conserver des liens d’amitié et, à vrai dire, de continuer à considérer que leurs convictions sont très proches de celles de la majorité que je dirige", déclare-t-il, en soulignant le soutien à LREM d'eurodéputés sortants LR ou encore du maire d'Angers Christophe Béchu, ex-LR.

Dans la même thématique

Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, pendant le vote de la motion de censure contre Michel Barnier.
3min

Politique

Sondage : après la motion de censure, Marine Le Pen toujours en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle

Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.

Le

Européennes: Philippe s’en prend au bilan du RN et à la “droite du Trocadéro”
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le

Européennes: Philippe s’en prend au bilan du RN et à la “droite du Trocadéro”
4min

Politique

Archive. Quand Jean-Luc Mélenchon justifiait les bombardements sur les rebelles syriens

Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.

Le