S’il n’est toujours « candidat à rien » et donc pas (encore ?) pour être tête de liste aux prochaines Européennes, Pierre Moscovici a voulu faire partager sa « petite expérience » « aux socialistes français », lui qui a été élu deux fois député européen. « Il ne faut pas qu’ils oublient qu’on ne fait pas l’Europe tout seul dans son jardin mais qu’on fait l’Europe avec des Européens ».
« Il faut arrêter ce que Sigmund Freud appelait : le narcissisme des petites différences. Ce qui tue la gauche c’est le narcissisme des petites différences. Ce qui peut sauver la gauche c’est d’assumer son identité, d’être pro-européen tout en étant de gauche. Un social-démocrate qui n’est pas pro européen, un socialiste qui n’est pas pro-européen est à côté de son identité et de l’Histoire de son mouvement » a-t-il prodigué.
Le commissaire européen chargé des affaires économiques, financières, fiscales et douanières, fait partie des candidatures crédibles pour mener la liste socialiste aux Européennes, même si certains lui reprochent son image trop libérale. « Je serais présent dans ce débat. Car quand comme moi, on a consacré sa vie, 25 ans, à l’Union européenne et à la gauche et bien je ferai entendre ma voix d’une façon ou d’une autre. Et notamment pour rappeler que l’avenir de la sociale démocratie n’est pas dans un populisme light ou dans un euroscepticisme ».