Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Européennes: Mélenchon “refuse de faire de l’immigration la question centrale”
Par Public Sénat
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Jean-Luc Mélenchon a souligné dimanche qu'il "refus(ait) de faire de l'immigration la question centrale" des élections européennes, pour ne pas "servir la soupe" à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, et a de nouveau appelé à en traiter les causes.
En pleine polémique avec le PCF qui brocarde la rhétorique de La France insoumise consistant à insister sur les causes de l'immigration plutôt que sur les moyens d'accueillir les migrants, M. Mélenchon a dit sur France 3 n'être "pas d'accord pour qu'on crée un problème à gauche volontairement, une division entre les gens de bonne foi, uniquement pour le confort politicien d'une élection".
Parlant de simples "points de vue différents" avec le PCF sur ce sujet, le chef de file de LFI a dit ne pas être pour une "attitude de chiffon rouge qui excite l'extrême droite".
"Je ne suis pas d'accord pour faire de l'immigration la question centrale des élections qui arrivent", a-t-il ajouté, car "ce serait servir la soupe à Macron et Le Pen".
De même, "je ne suis pas d'accord pour qu'on renonce à traiter les causes de l'immigration: vivre et travailler au pays ce n'est pas juste pour les bobos en France, (...) c'est une aspiration humaine partout", a-t-il dit, en appelant à "combattre les raisons qui poussent les gens à partir".
"Je ne suis pas d'accord pour faire comme si l'immigration était quelque chose de naturel, de désirable, de souhaitable", a-t-il insisté.
Tout en plaidant pour "un pavillon français pour l'Aquarius", il a précisé qu'il ne signerait pas le "manifeste pour l'accueil des migrants", lancé par 150 personnalités, estimant qu'il y a "un petit côté mondain à tout ça".
Alors qu'on lui faisait remarquer que Yannick Jadot (tête de liste EELV pour les Européennes) ou l'ancienne ministre Christiane Taubira exprimaient une "conscience par rapport aux migrants", il a acquiescé tout en soulignant qu'ils n'avaient "pas la même analyse que (lui)".
"Je ne suis pas d'accord pour le droit à la libre installation, et quand je gouvernerai ce pays il n'y aura plus de travailleurs détachés en France car c'est de la fraude sociale que ce statut", a développé Jean-Luc Mélenchon, critiqué pour avoir fait le lien entre immigration et pression à la baisse sur les salaires, et favorable à "un statut unique pour tous les travailleurs en France pour qu'on cesse d'exploiter les immigrés sans papiers".