Européennes : « Il y a des discussions » avec des membres de LR, affirme Nicolas Bay

Européennes : « Il y a des discussions » avec des membres de LR, affirme Nicolas Bay

Le vice-président du Front national assure que des tractations sont en cours avec des membres des Républicains en vue des prochaines élections européennes.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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« Il y a des discussions qui sont en cours » avec des membres des Républicains en vue des prochaines élections européennes. La déclaration du vice-président du Front national, ce mardi sur Public Sénat, ne manquera de semer le trouble au sein de la formation politique de Laurent Wauquiez. Nicolas Bay assure que le Front national est prêt à discuter avec « des personnalités qui aujourd’hui sont chez les Républicains mais sont plus en phase avec ce que nous proposons ». Accusé d’épouser la rhétorique frontiste, Laurent Wauquiez avait dû se défendre de toute collusion en affirmant à plusieurs reprises qu’il n’y aurait jamais d’alliance avec Marine Le Pen.

« Un large rassemblement de tous ceux qui croient dans la nation »

« Il y a des discussions (avec des personnalités LR) et j’espère qu’on pourra faire un large rassemblement de tous ceux qui croient dans la nation », précise le vice-président du Front national. Nicolas Bay n’envisage pas pour autant une alliance officielle. « Les Républicains, au-delà des coups de menton de Laurent Wauquiez à Paris, au Parlement européen, ils votent les traités de libre-échange qui organisent la concurrence déloyale, ils votent la répartition des migrants », s’agace-t-il. Si alliance il y a, ce sera donc des alliances circonstanciées avec des personnalités idéologiquement proches du Front national.

Lors d’une interview à l’hebdomadaire d’extrême droite Minute, en juin dernier, l’ex-député LR, Thierry Mariani avait laissé entendre qu’une alliance avec certains membres du FN serait envisageable. S’il considérait qu’il était « trop tôt », Thierry Mariani expliquait qu’il y avait « quelques barrières à casser, non pas en termes de partis, mais en termes de personnes » pour que la droite revienne au pouvoir tout en assénant que « le danger en France, aujourd'hui, ce n'est pas le Front national, c'est l'islamisme ». L’ancien député LR, Nicolas Dhuicq, pourrait aussi se rapprocher du FN. Sa participation à un colloque organisé par l’Action française ou son ralliement à Debout la France sont des indicateurs. Quant à Nicolas Dupont-Aignan - qui a déjà fait alliance avec le Front national pendant la présidentielle - il est naturellement évoqué par Nicolas Bay pour un éventuel rapprochement.     

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