Européennes: Collomb veut éviter “que le Rassemblement national n’arrive “premier”

Européennes: Collomb veut éviter “que le Rassemblement national n’arrive “premier”

Le maire de Lyon Gérard Collomb a déclaré jeudi qu'il voterait aux élections européennes pour "que le Rassemblement national n...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le maire de Lyon Gérard Collomb a déclaré jeudi qu'il voterait aux élections européennes pour "que le Rassemblement national n'arrive pas premier", sous-entendant en faveur de LREM, même si l'ancien ministre a défendu "sa liberté de ton".

"On va voter en fonction de ce qu'on considère comme prioritaire et aujourd'hui on voit bien que la liste La République en marche est un peu en difficulté et que, peut-être, il faut faire en sorte que le Rassemblement national n'arrive pas premier", a estimé l'ex-ministre de l'Intérieur sur Europe 1.

Confiant que ses échanges avec Emmanuel Macron s'étaient fait "plus rares" depuis sa démission du gouvernement en octobre 2018 et qu'il avait vécu l'affaire Benalla comme "une véritable épreuve", M. Collomb a observé que ses contacts avec le président "se renouaient quand les temps deviennent difficiles". "Peut-être suis-je un homme des temps difficiles ?", a-t-il relevé.

"Je souhaite apporter un soutien à ce qui est aujourd'hui l'enjeu principal : faire en sorte que demain on ait les moyens à nouveau de gouverner dans ce pays", a-t-il assuré, précisant qu'il voterait "toujours avec (sa) liberté de penser et de ton".

"J'essaie de me placer sur les grands enjeux, pas sur les problématiques personnelles", a-t-il souligné.

"Est-ce que ce quinquennat va pouvoir avoir une deuxième phase et réussir ou bien est-ce que nous sommes condamnés à l'échec et pour moi, ce serait extrêmement grave parce que cela veut dire que demain, la solution alternative, on sait où elle se trouve", a ajouté le maire de Lyon.

M. Collomb a dit espérer que la "fin du quinquennat sera bonne et qu'on pourra tirer profit de ce qui a été fait dans la première partie parce qu'il y a eu une première partie où tout réussissait puis il y a eu une cassure".

Pour ces élections européennes, M. Collomb a estimé qu'il s'agissait d'"un choix fondamental parce qu'on est devant une Europe qui est en train de se disloquer lorsqu'on voit le Brexit, les pays de l'Est qui mènent une politique totalement indépendante, on se dit : +qu'est-ce qu'il va rester de l'Europe alors même que nous avons des grandes puissances comme la Chine, les USA qui risquent de dominer la scène mondiale ?+".

Dans la même thématique

Paris : Hearing of Elisabeth Borne at French Senate
7min

Politique

Dérapage du déficit : les moments clés de la mission d’information du Sénat qui étrille les gouvernements passés

Série. Retour sur les temps forts parlementaires de 2024 au Sénat. En mars dernier, le rapporteur général de la commission des finances du Sénat se rendait au ministère de l’Economie pour enquêter sur la dégradation du déficit de la France. C’est le point de départ d’une des missions d’information les plus marquantes de cette année 2024. Retour en six dates sur ces travaux, ponctués d’auditions musclées.

Le

Paris, Matignon : minute of silence
5min

Politique

Gouvernement Bayrou : « Il y a une forme d’impasse stratégique », juge le constitutionnaliste Benjamin Morel

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit être annoncé à 18h30, les principales interrogations concernent la durée de vie de cette future équipe. En effet, le Premier ministre s’appuie sur le même socle politique que son prédécesseur et souhaite reprendre les travaux de Michel Barnier sur le budget. Pour le même résultat ? Entretien avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Le