Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Énergie: le gouvernement présentera sa feuille de route fin octobre, selon Rugy
Par Public Sénat
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Le gouvernement sera en mesure de présenter sa feuille de route énergétique "à la fin du mois d'octobre", a indiqué mercredi le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy.
Évoquant sur France Inter la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), il a annoncé que "nous serons en mesure de la présenter à la fin du mois d'octobre".
Elle précisera "la part de chaque énergie, le développement des énergies renouvelables que nous voulons faire", a-t-il souligné, alors qu'il était interrogé sur la part du nucléaire dans la production d'électricité.
La France, qui veut réduire sa dépendance à l'atome, est en pleine élaboration de la PPE pour les années 2019-2023 et 2024-2028. Le gouvernement devait initialement en présenter une première version cet été.
La question du nucléaire -et des fermetures de réacteurs- est la plus épineuse du débat. Seule la fermeture de la centrale de Fessenheim a été pour l'instant décidée.
Interrogé sur le projet "Cigéo" d'enfouissement en profondeur des déchets nucléaires à Bure (Meuse), François de Rugy a également affirmé que "cela fera partie des sujets évidemment liés aussi à la programmation pluriannuelle de l'énergie".
"Même si on arrêtait le nucléaire demain matin - ce que personne ne propose et ce que tout le monde sait impossible à faire - même dans 10 ans, même dans 30 ans, on aurait de toute façon à gérer l'héritage des déchets nucléaires qui existent depuis qu'on produit de l'électricité avec des centrales nucléaires en France, c'est à dire depuis plus de 50 ans", a-t-il observé.
Par ailleurs, François de Rugy a estimé qu'EDF "est une grande entreprise qui sait faire entendre ses intérêts à tous les niveaux" mais qui est "comme d'autres entreprises publiques là pour mettre en œuvre la politique votée par le Parlement..."
"EDF est une grande entreprise qui a des moyens, des moyens par exemple pour faire de la reconversion de salariés, pour faire du reclassement, c'est une entreprise qui a des moyens - et qui le fait déjà - pour développer les énergies renouvelables", a poursuivi le successeur de Nicolas Hulot.
Évoquant les grands projets éoliens en mer, il a aussi jugé que "c'est cela vers quoi EDF doit se tourner".