Emmanuel Maurel n’est « pas un concurrent sérieux » pour Stéphane Le Foll

Emmanuel Maurel n’est « pas un concurrent sérieux » pour Stéphane Le Foll

Stéphane Le Foll revient sur le débat du Parti socialiste. Selon lui, l’élection du Premier secrétaire sera l’occasion de trancher entre sa ligne (sociale-démocrate) et celle d’Emmanuel Maurel (plus à gauche) qui revendique une opposition franche à l’action d’Emmanuel Macron.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

À vos marques. Le débat des candidats à la tête du Parti socialiste a permis d’identifier les candidats et les lignes politiques. Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi, le candidat des sondages, Stéphane Le Foll, se réjouit de cette clarification et s’empresse de cibler son adversaire désigné : l’eurodéputé Emmanuel Maurel. L’ancien soutien d’Arnaud Montebourg à la primaire socialiste s’est effectivement démarqué lors du débat.

« La ligne que porte Emmanuel Maurel est en fait celle de Benoît Hamon »

« Malgré ses imprécations ce débat a donné une image : il y a un débat au Parti socialiste et en particulier avec la ligne que porte Emmanuel Maurel qui est en fait celle de Benoît Hamon qui est la ligne traditionnelle de la gauche du parti », glisse ce fidèle de François Hollande qui revendique, lui, « une ligne socialiste ou sociale-démocrate ». Deux lignes qui vont devoir souffrir un « choix », comme si le match frondeur/gouvernement se poursuivait.

Pour autant, l’ancien ministre de François Hollande, ne croit pas qu’Emmanuel Maurel soit un « concurrent sérieux ». Même si la primaire socialiste qui a vu la victoire inattendue de Benoît Hamon semble l’avoir marqué. « On ne peut pas tout promettre », s’agace-t-il en ciblant encore une fois Emmanuel Maurel.

« Est-ce qu’on retourne – et c’est possible – dans une opposition systématique, frontale, fracassante, on fait du Mélenchon, ou est-ce qu’on est un parti socialiste et social-démocrate ? »

Stéphane Le Foll ne croit pas qu’Emmanuel Maurel soit « un concurrent sérieux »
01:29

« Ce qu’il a dit sur la loi travail, en oubliant le compte pénibilité, en oubliant le compte personnel d’activité, ce n’est pas possible de dire des choses comme ça ou alors de la même manière on augmente le smic, on distribue le pouvoir d’achat avec une contradiction fondamentale », fulmine-t-il. « Est-ce qu’on retourne – et c’est possible – dans une opposition systématique, frontale, fracassante, on fait du Mélenchon, ou est-ce qu’on est un parti socialiste et social-démocrate ? C’est le choix maintenant » poursuit Stéphane Le Foll.  

Interrogé sur Olivier Faure, son autre concurrent, il se garde de toute véhémence et précise ingénument qu’il a toujours « défendu l’idée que pour être Premier secrétaire du Parti socialiste il fallait l’incarner, il faut être avec une voix qui doit porter dans les débats face aux autres leaders ».

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le