« Pardonnez-moi, je ne voudrais pas vous porter malchance dans le scrutin qui va s’ouvrir et j’en suis absolument confus. » C’est le ministre chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, qui a vendu la mèche publiquement ce 6 juillet lors d’une audition sur les perspectives financières de la Sécurité sociale. Répondant à une question de la sénatrice centriste Élisabeth Doineau, le ministre avait cru bon de préciser dans un clin d’œil que son interlocutrice allait prendre ses fonctions le lendemain comme rapporteure générale de la commission des affaires sociales.
Élisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne depuis 2014, devait être officiellement élue à ces fonctions ce mercredi 7 juillet, dans la matinée. Le point figure à l’ordre du jour de la commission des affaires sociales. Le poste de rapporteur général de la commission des affaires sociales est l’un des postes clés dans les assemblées parlementaires. La personne qui en a la charge occupe un rôle de premier plan dans les débats sur les projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) chaque année à l’automne.
La sénatrice, qui était en charge des rapports sur la branche famille de la Sécurité sociale, prendra le relais de Jean-Marie Vanlerenberghe. Le sénateur du Pas-de-Calais, doyen du Sénat, aura eu à gérer l’examen de 7 PLFSS au total.
Le renouvellement avait été acté au sein du groupe Union centriste, à l’issue des élections sénatoriales du 27 septembre 2020, à l’instar d’autres postes de premier plan. Mais la proximité du débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale en pleine pandémie a retardé de quelques mois le passage de relais.