Elections régionales : « On ne décidera pas tout seuls », prévient Amélie de Montchalin

Elections régionales : « On ne décidera pas tout seuls », prévient Amélie de Montchalin

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques estime que la décision de reporter ou de maintenir les élections régionales et départementales devra être prise de concert avec les oppositions. « Chacun doit prendre ses responsabilités », selon elle.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Conseil scientifique n’a pas vraiment pris position dans son rapport très attendu sur l’organisation des élections régionales et départementales prévues en juin. L’instance présidée par Jean-François Delfraissy renvoie la balle au gouvernement, ce lundi, tout en indiquant qu’un report réduirait les risques. Invitée d’Audition publique sur les chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a fait savoir que le gouvernement ne serait pas seul face à cet enjeu. En février, ces élections locales, qui auraient dû se tenir en mars, avaient été repoussées une première fois en juin, après un vote du Parlement. « On ne décidera bien évidemment pas tout seuls », a-t-elle insisté.

Sur un sujet aussi sensible qu’un scrutin, les choses doivent se passer « de manière consensuelle », espère-t-elle. « Ça demande quelle que soit la décision qu’il ait une forme de partage avec les autres formations politiques, ça doit être une décision partagée ». A l’heure où la troisième vague du covid-19 a déjà dépassé le pic de la seconde dans les services de réanimation, les oppositions seront donc dans le même bateau que celui de l’exécutif. « Chacun doit prendre ses responsabilités », a appelé Amélie de Montchalin, qui s’est remémoré la semaine chaotique ayant précédé le premier tour des municipales, en mars 2020.

La situation « a mené à beaucoup d’irresponsabilités » sur ces élections, s’est-elle souvenue, brocardant « ceux qui étaient partisans qu’on les tienne absolument et qui ont ensuite été très très vite partisans qu’on les annule absolument ». Pour elle, cet épisode n’était « pas à l’honneur d’une démocratie comme la nôtre ». Il y a une semaine encore, une majorité de présidents de conseils régionaux sortants étaient en tout cas favorables à un maintien.

Plus que le protocole à mettre en œuvre dans les bureaux de vote, le Conseil scientifique a surtout alerté sur les risques importants liés à l’organisation de la campagne électorale. « Il n’y a pas que la date », a reconnu Amélie de Montchalin.

Dans la même thématique

Paris: New Year’s greetings from French President Emmanuel Macron
5min

Politique

Sur quels sujets Emmanuel Macron pourrait-il organiser un référendum ?

Alors qu’Emmanuel Macron a une nouvelle fois évoqué la possibilité d’organiser un référendum sur 2025, plusieurs sujets pourraient faire l’objet d’une consultation. Néanmoins, le recours à l’article 11 écarte certaines thématiques majeures comme l’immigration.

Le

Illu histoire d’un géant
4min

Politique

Comment de Gaulle a construit l’image de la France dans le monde

États-Unis, Allemagne mais aussi Sénégal, quand le monde apprend la démission du président de Gaulle en avril 1969, c’est une onde de choc politique. Celui qui était au pouvoir depuis 1958 avait en effet tissé des liens avec le monde entier. Construction d’une politique européenne pour se préserver notamment de l’influence de l’Amérique, décolonisation… Charles de Gaulle avait imprimé sa marque, ses opinions en matière de politique étrangère, laissant ainsi son héritage. C’est l’un des chapitres que nous propose de feuilleter le réalisateur Jean-Pierre Cottet dans le documentaire « De Gaulle, histoire d’un géant » diffusé sur Public Sénat.

Le