Elections européennes: Marine Le Pen veut mettre “un coup d’arrêt” à l’UE

Elections européennes: Marine Le Pen veut mettre “un coup d’arrêt” à l’UE

Marine Le Pen a estimé vendredi que les élections européennes pouvaient être l'occasion de "mettre un coup d'arrêt" à l'Union...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen a estimé vendredi que les élections européennes pouvaient être l'occasion de "mettre un coup d'arrêt" à l'Union européenne et "faire basculer la majorité" au Parlement européen, face à un Emmanuel Macron "affaibli" et qui "panique".

La présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) faisait vendredi son premier déplacement depuis les congés d'été à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne), en présence d'eurodéputés RN, avant sa rentrée politique le 16 septembre lors d'un meeting à Fréjus (Var).

Interrogée pour savoir si le RN était déjà en campagne pour ce scrutin de mai 2019, elle a souligné qu'il est "en campagne permanente": "nous menons un combat de tous les jours contre cette Union européenne et il est évident que nous sommes déjà prêts à expliquer aux Français les raisons pour lesquelles plus que jamais il faut que l'Union européenne s'arrête", a-t-elle ajouté, devant la presse.

"Au moment où il y a une véritable révolution démocratique en Europe qui émerge, pour la première fois en réalité dans l'histoire on a la possibilité de faire basculer la majorité qui existe au Parlement européen et donc mettre un coup d'arrêt à cette Union européenne qui est objectivement délétère", a-t-elle poursuivi.

Elle a à cet égard estimé qu'il y aurait "une nouvelle étape" à cette "révolution" dimanche en Suède, où les électeurs sont appelés à voter pour les législatives.

"Nous sommes susceptibles de faire un véritable carton aux élections européennes", a-t-elle insisté plus tard, car "Emmanuel Macron va être obligé de dévoiler ses cartes, et d'expliquer qu’il est effectivement un européiste convaincu qui plaide pour l’aggravation de tous les maux qui aujourd'hui frappent les Français", a-t-elle jugé.

Alors que le président français avait dénoncé en juin la "lèpre qui monte" en Europe et assume le rôle d'"opposant principal" aux "nationalistes" que lui a décerné le Premier ministre hongrois Viktor Orban, Mme Le Pen a jugé qu'il est "déjà parti en pré-campagne avec une agressivité et une violence absolument inouïes qui sont la démonstration d’une véritable panique".

"Lorsqu'un président de la République insulte ses homologues européens, c’est qu’a priori il n’a pas beaucoup d’arguments pour défendre sa politique", a fait valoir Mme Le Pen, qui s’est arrêtée sur le stand des "vins d'Autriche-Hongrie" de la Foire.

"Emmanuel Macron est plus affaibli qu’on ne le pense car en réalité il s’est mis à dos des pans considérables de la population française", a-t-elle insisté. Ambassadeurs, armée, forces de police, il a aussi "perdu la confiance d’un certain nombre de grandes administrations", a estimé Marine Le Pen, qui a également visité les stands de la police et des Dragons de l'armée de Terre.

Dans la même thématique

Paris : Hearing of Elisabeth Borne at French Senate
7min

Politique

Dérapage du déficit : les moments clés de la mission d’information du Sénat qui étrille les gouvernements passés

Série. Retour sur les temps forts parlementaires de 2024 au Sénat. En mars dernier, le rapporteur général de la commission des finances du Sénat se rendait au ministère de l’Economie pour enquêter sur la dégradation du déficit de la France. C’est le point de départ d’une des missions d’information les plus marquantes de cette année 2024. Retour en six dates sur ces travaux, ponctués d’auditions musclées.

Le

Paris, Matignon : minute of silence
5min

Politique

Gouvernement Bayrou : « Il y a une forme d’impasse stratégique », juge le constitutionnaliste Benjamin Morel

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit être annoncé à 18h30, les principales interrogations concernent la durée de vie de cette future équipe. En effet, le Premier ministre s’appuie sur le même socle politique que son prédécesseur et souhaite reprendre les travaux de Michel Barnier sur le budget. Pour le même résultat ? Entretien avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Le