Professeurs, artistes ... Édouard Philippe a appelé l'ensemble de la société à s'impliquer dans la promotion de l'égalité femmes-hommes, jeudi à l'issue d'un comité interministériel qui a adopté plusieurs dizaines de mesures.
"La promotion de la culture de l'égalité entre les femmes et les hommes ne se fera pas seulement par des déclarations officielles, des discours ex catedra à l'école", a souligné le Premier ministre devant la presse, en cette journée internationale des droits des femmes.
"Il faut que tous ceux qui ont quelque chose à dire dans la société s'en saisissent", a-t-il dit en citant professeurs, artistes, et "toute la production culturelle à destination de la jeunesse".
"Tout le monde a son rôle à jouer, quelle que soit sa place dans la société", a ajouté Édouard Philippe, précisant que l'égalité hommes-femmes sera "une priorité de l'agenda de la présidence française du G7 en 2019".
Estimant que "tout commence à l'école" car c'est "au début du processus de socialisation que nous devons lutter contre les préjugés sexistes", le Premier ministre a confirmé qu'un "référent égalité serait nommé dans chaque établissement scolaire".
Cette mesure doit prendre effet à la rentrée 2019, avait annoncé lundi le gouvernement.
Pour l'enseignement supérieur, l'objectif d'avoir 40% de filles dans les filières scientifiques d'ici 2020 a été fixé.
Ce comité interministériel, qui s'est tenu au musée Curie, a également fixé des objectifs de 30% à 50% de femmes bénéficiaires des formations proposées par la Grande école du Numérique.
Le Premier ministre a rappelé qu'un budget interministériel de 420 millions d'euros était prévu en 2018 pour l'égalité femmes-hommes.
Concernant la lutte contre les violences faites aux femmes, le chef du gouvernement a annoncé que "5.000 places d'hébergement seraient garanties en 2018" pour les victimes. Certains centres d'hébergement seront spécialisés pour la mise en sécurité de demandeuses d'asile victimes de violences ou de traite.
Des stages de prévention de la récidive seront déployés pour les auteurs de violences condamnés.
Un lieu d'écoute et d'accompagnement sera créé dans chaque université pour les victimes et témoins de violences sexistes et sexuelles.
Pour développer l'entrepreneuriat féminin, un "réseau national de mentorat" sera créé avec le soutien de l'Agence France Entrepreneur. Un autre objectif est de porter à 40% la proportion de femmes à la tête des fédérations et associations sportives.