EELV: Cormand dénonce « l’orthodoxie libérale de Macron », devenu le « rabatteur des extrêmes »

EELV: Cormand dénonce « l’orthodoxie libérale de Macron », devenu le « rabatteur des extrêmes »

David Cormand, secrétaire national d'Europe-Ecologie Les Verts (EELV), a dénoncé "l'orthodoxie libérale d'(Emmanuel) Macron",...
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David Cormand, secrétaire national d'Europe-Ecologie Les Verts (EELV), a dénoncé "l'orthodoxie libérale d'(Emmanuel) Macron", devenu "aujourd'hui le rabatteur des extrêmes", samedi lors d'un conseil fédéral de son parti à Paris.

"La présidence Macron n’est pas davantage à la hauteur des enjeux écologiques que la présidence Hollande", a affirmé le numéro un des écologistes. "Nous restons prisonniers du mythe que la croissance résoudra tout, alors que nous savons qu’il n’en est rien".

Selon lui, "ni notre politique industrielle, ni notre politique de la recherche, ni même notre politique d’aménagement du territoire ne sont marquées du sceau de la prise de conscience environnementale".

"De ce point de vue, la modernité promise par l’arrivée d’une nouvelle génération de dirigeants aux responsabilités n’est qu’un mirage. L’âge ne fait rien à l’affaire: un jeune productiviste ou un vieux productiviste ont en commun la même vision rétrograde du monde. On nous avait promis que Macron était empreint de la pensée de Ricoeur. On n’en trouve guère trace dans son exercice du pouvoir", a-t-il déploré.

Dénonçant "la faiblesse sociale du macronisme", il a assuré que "l'orthodoxie libérale" du chef de l'Etat faisait "système avec les éructations nationalistes de Le Pen: Macron est aujourd'hui le rabatteur des extrêmes", a-t-il dit.

Ce même jugement sévère s'applique à Laurent Wauquiez, président des Républicains, qualifié de "matamore tribunicien qui chasse sur les terres de l'extrême droite". La présidente du FN Marine Le Pen et M. Wauquiez se disputent "le leadership de la radicalisation identitaire du pays", selon M. Cormand.

Vendredi soir, au même endroit à Paris, EELV avait lancé la "refondation de l'écologie politique", qui prendra la forme d'assises "partout en France jusqu'à la fin de l'été 2018".

Parmi les orateurs figuraient Delphine Batho, députée PS des Deux-Sèvres et ex-ministre de l'Ecologie, Yannick Jadot, député européen écologiste, ou les deux ex-députés écologistes, Martine Billard (LFI) et Noël Mamère.

Selon Mme Batho, "le renouveau passe par le fait de ne plus reconnaître l'écologie comme force d'appoint mais comme force hégémonique". Pour M. Mamère, "il faut construire de l'altérité, de l'entraide, du commun".

Une des invités, l'environnementaliste Isabelle Delannoy, a mis en avant, sans provoquer de réaction, trois exemples de "réussite" parce qu'"ils s'intéressent aux causes sociales: Al-Qaïda, Daesh et les Frères musulmans".

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