Interrogé par Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, sur l’organisation du travail législatif, en regrettant le manque de temps qu’avaient les parlementaires pour examiner les projets de loi, le Premier ministre Edouard Philippe a répondu :
« Je crois que les Français en 2017 nous ont indiqué qu’ils voulaient probablement une forme de rupture avec ce qui avait jusqu’alors prévalu. Je crois qu’ils nous ont dit qu’il fallait qu’il y ait une forme de rupture, non pas avec l’essentiel de ce qu’est notre République, en aucune façon avec le bicamérisme, en aucune façon avec le rôle du Parlement, mais avec la capacité à transformer notre pays et peut-être à assumer, prendre de mesures, qui pendant trop longtemps (…) n’avaient pas forcément été prises. C’est comme ça que j’ai interprété (…) l’élection du Président de la République et c’est comme ça que j’ai interprété la très vaste majorité donnée à l’Assemblée nationale, à ceux qui soutenaient le programme défendu par le président de la République. »
Il a ajouté : « Il y a beaucoup à faire (…) Nous assumons le fait que le programme législatif soit intense. Les débats le sont également. Que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Sénat, sur tous les textes qui ont été présentés il y a eu des débats (….) Je ne crois pas que l’on puisse dire que ces débats ont été tronqués (…) Ceux qui voulaient faire valoir des positions, ont pu le faire et c’est tant mieux (…) Je crois que la qualité du débat plus que son volume horaire est encore plus importante. »