L’idée d’un référendum le jour des élections européennes, en conclusion du grand débat, fait son chemin (voir notre article). Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le premier ministre Edouard Philippe a rappelé qu’il « appartient au président de la République de décider ou pas, via l’article 11 » de la Constitution, de recourir à un référendum ou pas. L’article 11 permet notamment d’organiser un référendum sur l’organisation des pouvoirs publics ou la politique économique et sociale. « Au moment où nous parlons, cette question n’est pas à l’ordre du jour » a souligné quelques minutes avant la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. La semaine dernière, Emmanuel Macron avait affirmé à quelques journalistes que l’idée d’un référendum était sur la table.
Si la décision sera prise plus tard, on comprend en revanche que le premier ministre ne serait pas très ouvert à l’idée d’organiser ce référendum le jour des élections européennes, le 26 mai. Répondant à une question du président du groupe centriste, Hervé Marseille, qui s’inquiète de cette concomitance, Edouard Philippe affirme : « L’argument est parfaitement entendable », « un certain nombre d’arguments sont légitimes. Il y aurait peut-être quelque chose de lourd pour les services et l’organisation des collectivités, de multiplier les consultations » reconnaît le locataire de Matignon, qui ajoute même :
« Le scrutin des européennes sera d’une importance absolument considérable. (…) Tout ce qui aurait pour effet de remettre en cause la clarté du débat serait probablement écarté »…
Certains plaident plutôt pour l’organisation du référendum à l’automne prochain.