Ecole à la maison : « Ce qui n’a pas marché, ce sont les tuyaux ! », se défend Jean-Michel Blanquer

Ecole à la maison : « Ce qui n’a pas marché, ce sont les tuyaux ! », se défend Jean-Michel Blanquer

Interpellé lors des questions d’actualité au gouvernement à propos des difficultés de connexion rencontrées mardi par des millions d’élèves pour suivre leurs cours à distance, le ministre de l’Education nationale a défendu ses troupes, rejetant la responsabilité sur les « régions et les départements ».
Public Sénat

Par Pierre Maurer

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Error 404. C’est peu ou prou le message reçu par des millions d’élèves mardi lors de leur tentative pour se connecter à la plateforme des cours en distanciel. Résultat, l’opposition accuse l’Education nationale de ne pas s’être assez bien préparée, quand le ministre Jean-Michel Blanquer rejetait dans un premier temps la responsabilité sur OVH, l’hébergeur des serveurs, qui a démenti dans un communiqué cinglant. Interpellé sur l’origine de ces bugs à deux reprises lors des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi au Sénat, Jean-Michel Blanquer a défendu ses troupes.

D’abord à la suite d’une question du président centriste de la commission de la Culture, Laurent Lafon, le ministre est revenu sur ses propos de la veille. « Je n’ai aucunement pointé OVH, j’ai juste dit hier que les premiers éléments que nous avions montraient que le fameux incendie avait eu des conséquences indirectes sur tout cela et c’est vrai parce que le report sur les différents opérateurs, fait que certains n’ont pas la puissance technique pour suivre. Ce n’est pas de la compétence de l’Education nationale ! », s’est-il exclamé une première fois. Renvoyant par là même le flot des critiques : « Certains qui sont prompts à mettre les responsabilités sur l’Education nationale doivent surtout nous expliquer ce qu’il s’est passé ! »

Ensuite, après une question plus incisive du sénateur LR Ronan Le Gleut, Jean-Michel Blanquer a haussé le ton. « Vous choisissez un ton polémique sur un sujet technique, c’est votre droit ! Votre petite boutade sur les cyber-attaques russes montre à quel point vous ignorez le sujet ! Des attaques russes il y en a en permanence sur des sujets anodins ! Donc si vous ne savez pas ça, vous ignorez le reste ! », a-t-il sèchement rétorqué, ajoutant que « tous les pays du monde sont menacés » par ce type d’attaques.

Certes, « il y a eu des problèmes de tuyaux l’année dernière, mais ça s’est réglé après un jour ou deux », a-t-il assuré. « Toutes les enquêtes montrent un taux de satisfaction de 75 % des parents. Bien sûr il y a eu des imperfections, il y a eu des choses qui n’ont pas marché, mais c’est totalement anti-patriotique que de nier ce qu’il s’est passé de positif à ce moment-là ! », a-t-il poursuivi.

Quant à la critique de l’impréparation, le ministre l’a une nouvelle fois balayée. « C’est une insulte aux enseignants qui étaient tous prêts hier ! Ce qui n’a pas marché ce sont les ‘tuyaux’. Ils ne sont pas de la compétence de l’Education nationale ! Cela relève des régions et des départements », a-t-il rejeté. Avant d’expliquer : « La semaine dernière les collectivités locales nous ont dit qu’elles étaient prêtes, certaines l’étaient. Ça n’a pas été le cas pour une partie du pays, c’est en train d’être réparé et j’ai bonne confiance pour que ça se rétablisse aujourd’hui, demain et après-demain ». Et de marteler : « l’Education nationale a énormément travaillé depuis un an ! ». Pas de quoi satisfaire Ronan Le Gleut : « Votre réponse ne convainc personne ! »

Dans la même thématique

Ecole à la maison : « Ce qui n’a pas marché, ce sont les tuyaux ! », se défend Jean-Michel Blanquer
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Ecole à la maison : « Ce qui n’a pas marché, ce sont les tuyaux ! », se défend Jean-Michel Blanquer
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le