Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Dupont-Aignan présente le chiffrage de son programme de “rupture audacieuse”
Par Public Sénat
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Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout La France (DLF) à la présidentielle, a présenté jeudi le chiffrage de son programme qualifié de "rupture audacieuse" avec les "politiques menées depuis 20 ans", et appelé les électeurs de François Fillon à le rejoindre.
A son QG de campagne parisien, il a défendu un programme présenté comme favorable au "pouvoir d'achat des Français". "Je veux que les Français puissent à nouveau travailler plus pour gagner plus", a aussi déclaré cet élu de l'Essonne, dans une allusion à la formule de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
Outre une baisse "massive" de "tous les impôts" (18,7 milliards d'euros), dont l'impôt sur le revenu, il a proposé le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires, une hausse de 10% des salaires nets sur le quinquennat (40 milliards) et une baisse des cotisations salariales.
Les mesures concernant le pouvoir d'achat, chiffrées à près de 72 milliards d'euros, sont "totalement financées" au travers de la lutte contre la fraude fiscale notamment et un prêt "à taux zéro" de l'Etat auprès de la Banque de France, a affirmé M. Dupont-Aignan.
"On peut faire des économies considérables en récupérant l'argent des voleurs de la République: les banques, les fraudeurs et les multinationales", a fait valoir cet ancien coauteur d'un rapport parlementaire sur la lutte contre les paradis fiscaux, estimant le manque à gagner lié à la fraude fiscale en France à "près de 80 milliards d'euros".
Promettant un "choc de relance" de 30 milliards d'euros en baissant les cotisations des entreprises produisant en France, le candidat a fustigé le "schéma mental d'Angela Merkel, inadapté à la France". Les "escrocs de la pensée unique nous ont menés droit dans le mur", a-t-il martelé.
"Les Etats-Unis, le Japon, l'Angleterre ont fait exactement l'inverse (...) des politiques menées depuis 20 ans en France", a-t-il plaidé.
M. Dupont-Aignan a par ailleurs appelé les électeurs du candidat de la droite François Fillon à le rejoindre.
"A droite, ils ont le goût du suicide collectif (...) mais les moutons n'ont pas tous envie de sauter par-dessus la falaise", a-t-il ironisé, assurant que "beaucoup d'adhérents de la base" LR l'avaient déjà rejoint.
Interrogé sur une possible majorité présidentielle dans l'hypothèse de sa victoire, M. Dupont-Aignan a répliqué qu'il gouvernerait "avec les Français, par référendum, car je suis un gaulliste".