Droits TV du Football : « On n’a pas envie d’être lésés », prévient Roxana Maracineanu

Droits TV du Football : « On n’a pas envie d’être lésés », prévient Roxana Maracineanu

La ministre des Sports demeure attentive à ce que « les matchs soient diffusés, qu’ils se jouent et que le championnat ne perde pas de sa valeur », afin que la Ligue de football négocie le meilleur prix sur les droits TV du championnat de France de football.
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Par Pierre Maurer

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Après le scandale Mediapro et l’échec de son appel d’offres, la Ligue de football professionnel est en recherche active de diffuseurs pour les matchs de Ligue 1 et Ligue 2. « L’étape suivante après cette consultation qui s’est révélée infructueuse parce que le montant des offres n’a pas atteint un seuil que la Ligue avait fixé, c’est de discuter de gré à gré avec plusieurs diffuseurs », a convenu la ministre de la Jeunesse et des Sports, Roxana Maracineanu. Interrogée mercredi à la sortie des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, l’ancienne championne de natation a indiqué que le gouvernement serait attentif « à ce que tous les clubs puissent bénéficier de cette diffusion, notamment les clubs de Ligue 2 qui méritent la même visibilité que la Ligue 1. C’est une question essentielle pour les clubs car ça permet aussi d’offrir de la visibilité aux sponsors qui continuent à investir », a-t-elle insisté.

Quitte à appeler Canal +, diffuseur historique qui avait boycotté l’appel d’offres, à revenir dans les négociations ? « L’Etat n’a pas vocation à demander à tel diffuseur ou pas d’y aller », a répondu la ministre qui demeure vigilante à ce que « les matchs soient diffusés, qu’ils se jouent, et que le championnat ne perde pas en valeur ». Le prix final est évidemment particulièrement attendu et surveillé du côté du ministère. Et pour cause : « Il y a des millions qui vont dans la Fédération française de football, et au-delà de ça, il y a des taxes qui sont prélevées sur les droits télé et qui vont dans le budget du ministère des Sports et sont répartis sur l’ensemble du sport amateur », a-t-elle expliqué. Elle prévient : « On n’a pas envie d’être lésés par rapport à ça ». Même s’il y a un engagement « de la part de l’Etat à compenser éventuellement cette perte, liée à une baisse de la taxe, pour que le budget du ministère des sports ne soit pas trop affecté ». Des nouvelles concernant l’avancement des négociations sont attendues mercredi soir.

Quant à son ministre de tutelle, Jean-Michel Blanquer, elle s’est réjouie de son buzz inattendu - ou coup de com ? - sur les réseaux sociaux mardi. Dans une vidéo, le ministre de l’Education apparaît en train de faire du sport en costume cravate avec des élèves. « Quand Jean-Michel Blanquer est avec moi et que l’on fait du sport dans les cours d’école ça n’a pas autant de succès », a-t-elle souri. « Mais je suis heureuse qu’on ait pu faire la publicité comme cela des 30 minutes de sport, quotidiennes ». Roxana Maracineanu encourage donc « tout le monde à poster sur les réseaux sociaux ses propres 30 minutes de sport ».

 

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