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Don de sperme : « il faut lever l’anonymat des donneurs » selon le sénateur (LR) Alain Milon
Par Alexandre Poussart avec les images de Jérôme Rabier
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Il est temps que la France lève l’anonymat des donneurs de gamètes selon le président (Les Républicains) de la commission des affaires sociales du Sénat, Alain Milon. Le sénateur a défendu sa position alors qu’Arthur Kermalvezen, un Français de 34 ans, né d’une insémination artificielle, vient de retrouver le nom de son père biologique.
« La levée de l’anonymat ne fera pas baisser le nombre de donneurs »
Pour Alain Milon, l’expérience des pays où l’anonymat des donneurs de gamètes a été levée (comme l’Allemagne, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni) « montre que cette levée n’a pas fait baisser à long-terme le nombre de dons, ce qui est la crainte des opposants à ce progrès. Nous observons que l’âge des donneurs a changé : avec un don anonyme, les donneurs sont jeunes, mais lorsque l’anonymat est levé, les donneurs sont plus âgés (entre 35 et 40 ans). Le don est alors plus réfléchi. »
Respecter le droit de connaître ses origines
« Quand on donne la vie, on doit respecter celui à qui on l’a donnée », estime Alain Milon. « Respecter le droit de connaître ses origines ne veut pas dire reconnaître l’enfant. Si on veut être anonyme, on ne devient pas donneur. »
Une nouvelle loi bioéthique en 2018
Lors du débat sur la loi sur la bioéthique de 2011, la commission des Affaires sociales du Sénat avait défendu la levée de l’anonymat du don, en phase avec la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot. Mais le vote du Parlement avait rejeté cette mesure. L’actuel gouvernement a récemment lancé les Etats généraux de la bioéthique pour préparer la future loi bioéthique de 2018 qui mettra en débat l’ouverture de la procréation médicale assistée à toutes, et le droit à la connaissance de ses origines. « En 6 ans, l’opinion publique a évolué sur tous ces sujets », estime Alain Milon.