L’analyse du scrutin sur le passe sanitaire à l’Assemblée nationale jeudi laisse l’image d’un groupe Les Républicains en ordre dispersé. Le nouveau projet de loi de mesures sanitaires, qui prévoit un passe vaccinal, a été approuvé par seulement 24 députés LR. 11 se sont abstenus et 33 ont voté contre. Le résultat fait désordre, sachant que leur candidate à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse, avait indiqué que ses troupes ne s’opposeraient pas au passe vaccinal.
Invitée de l’émission Parlement Hebdo, la députée LR des Hauts-de-Seine Constance Le Grip, a cherché à minimiser l’incident. « Il n’y a pas de consigne de Valérie Pécresse », a-t-elle assuré. « Elle fait état de sa propre position […] La candidate de la droite républicaine, Valérie Pécresse, a demandé que les parlementaires Les Républicains ne s’opposent pas à ce projet de loi. Voilà exactement les mots employés. »
Selon la députée, les Républicains se caractérisent par leur « liberté de vote », « contrairement à ce qui peut exister au sein des groupes de la majorité ». « Chez nous, il n’y a pas de caporalisme, il n’y a pas d’embrigadement. Le groupe Les Républicains de l’Assemblée nationale n’est pas une caserne. »
Constance Le Grip a également ajouté que le projet était « loin d’être tout à fait satisfaisant », à ce stade ». Ainsi, l’absence de limitation dans le temps du passe vaccinal constitue un « vrai motif d’inquiétude », selon elle. Ce point fait justement partie des préoccupations au sein du groupe LR du Sénat, où sera examiné le texte la semaine prochaine. Si Constance Le Grip compte sur la chambre haute pour apporter de nouvelles garanties au dispositif, les sénateurs LR pourraient cependant, comme leurs collègues députés, ne pas voter le texte d’un seul bloc.