Deux élus FN, dont Steeve Briois, visés par une enquête pour des propos haineux

Deux élus FN, dont Steeve Briois, visés par une enquête pour des propos haineux

Une enquête a été ouverte après les propos haineux tenus à l'encontre du maire de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, sur les comptes...
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Une enquête a été ouverte après les propos haineux tenus à l'encontre du maire de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, sur les comptes Facebook des élus Front national David Rachline et Steeve Briois, tout juste nommé président par intérim du FN, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

L'information judiciaire visant onze personnes, dont les deux élus, a été ouverte le 7 mars pour "provocation à la commission d'une atteinte à la vie ou à l'intégrité physique par moyen de communication au public par voie électronique", a détaillé le parquet de Bobigny.

L'ouverture de cette information judiciaire fait suite à une plainte déposée début octobre par le maire (ex-EELV) de Sevran, visé par des menaces de mort après la diffusion sur M6 d'un reportage de l'émission "Dossier Tabou". Intitulée "L'islam en France : la République en échec", l'émission avait en partie été tournée dans cette ville de banlieue parisienne.

Stéphane Gatigon, le 26 mars 2016 à Paris
Stéphane Gatigon, le 26 mars 2016 à Paris
AFP

Selon la plainte de M. Gatignon consultée par l'AFP, Steeve Briois, député européen et maire d'Hénin-Beaumont, avait, après la diffusion de l'émission, publié sur Facebook: "Le maire EELV de Sevran se comporte en véritable collabo de l'islamisme, au mépris de toutes les lois".

"Démission du maire qui a vendu son âme aux mécréants salafistes. (...) Une bastos pour le maire" ou "Il faux le tué" (sic), avaient réagi des internautes sous cette publication.

Des commentaires équivalents avaient suivi une publication de David Rachline, sénateur-maire de Fréjus (Var), qui estimait qu'"en prêtant des locaux municipaux à des salafistes, le maire de Sevran fai(sai)t honte à la République".

Stéphane Gatignon a expliqué à l'AFP avoir rendu publique l'ouverture de cette information judiciaire "au vu de la situation", à une semaine du second tour de la présidentielle.

"Quand je vois que certains disent +Le Pen, Macron, c'est la même chose+, je veux dire: non ce n'est pas la même chose", a dit l'élu.

"Le FN n'est pas un parti normal. Il faut le combattre", a ajouté le maire de Sevran, pour qui de tels agissements "montrent une fois encore le vrai visage du Front national : celui de la provocation et de la division".

Le FN a annoncé vendredi matin que Steeve Briois assurerait la présidence par intérim du parti à la place de Jean-François Jalkh, accusé de propos négationnistes.

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