Davantage de loups pourront être abattus, promet Macron

Davantage de loups pourront être abattus, promet Macron

Emmanuel Macron a annoncé jeudi que le pourcentage des loups pouvant être abattus serait augmenté car le seuil de 500 individus a été atteint,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a annoncé jeudi que le pourcentage des loups pouvant être abattus serait augmenté car le seuil de 500 individus a été atteint, selon lui, évoquant des "scènes absolument insoutenables" provoquées parfois par les loups qui s'en prennent aux troupeaux.

"Est-ce qu'on va éradiquer le loup ? Non, même si je comprends l'émotion des éleveurs face à ces attaques croissantes", a déclaré le président de la République, à Gréoux-les-Bains (Alpes de Haute-Provence), dans le cadre d'un grand débat consacré au thème de l'environnement et de la transition écologique.

Toutefois, "aujourd'hui, on sait qu'on est passé au dessus des 500" loups à travers le pays, a-t-il affirmé. "C'est pourquoi le ministère a pris des dispositions très claires pour adapter le niveau des prélèvements, et passer de 10-12% à 17-19%", a-t-il ajouté.

"Après, il faut décliner cela avec beaucoup de souplesse, et il faut pour chaque département une réponse attachée aux réalités du terrain", a-t-il insisté, en donnant l'exemple des Alpes de Haute-Provence, où "les meutes sont passées de 12 à 16 en l'espace de quelques années".

Le chef de l'Etat a été interpellé sur ce sujet par le président de la FDSEA du département, agriculteur à Dignes-les-Bains, selon qui les attaques de loups sont passées de 555 en 2017 à 693 en 2018 dans le département, pour 2.211 bêtes tuées, près de 600 de plus en l'espace d'un an.

"Les propos du président de la République restent incantatoires et ne sont pas de nature à répondre au malaise et à la détresse du monde rural", a réagi dans un communiqué Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes, département qui détient le record d'attaques en 2018 (870).

Emmanuel Macron participe à un débat à Gréoux-les-Bains, le 7 mars 2019
Emmanuel Macron participe à un débat à Gréoux-les-Bains, le 7 mars 2019
AFP

Le nombre de loups sera rendu public à la sortie de l'hiver, a précisé pour sa part le ministère de la Transition écologique à l'AFP. S'il est confirmé que le seuil de 500 individus est atteint, "le taux de prélèvement maximum autorisé pour l'année 2019 pourrait être fixé à 17% (+2% d'ajustement possible)", a-t-il confirmé.

Ce taux "ne remettrait (...) aucunement en cause la viabilité démographique de l'espèce", assure le ministère, qui explique qu'il pourra être revu en baisse "si des indices de diminution des populations de loups en dessous du bon état de conservation étaient observés".

Les autorités françaises ont relevé fin 2018 le quota d'abattage de loups de 43 à 51 bêtes pour l'année, soit 12% de la population estimée. Les scientifiques recommandaient alors de pas prélever plus que ce pourcentage sous peine de menacer l'espèce.

En décembre 2018, l'Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS) jugeait "probable que l'effectif en sortie d'hiver 2018/2019 dépasse les 500 loups". Ce chiffre de 500 "correspond à un premier seuil de viabilité démographique" de l'espèce, avait ajouté l'Office, soulignant que cela était l'objectif figurant dans le "plan loup" du gouvernement, mais pour 2023.

jri-ol-laf-est/sd

Dans la même thématique

Davantage de loups pourront être abattus, promet Macron
2min

Politique

Recherche d’un Premier ministre : « Le président continue à écouter et à tendre la main », assure Maud Bregeon 

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».

Le

Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, pendant le vote de la motion de censure contre Michel Barnier.
3min

Politique

Sondage : après la motion de censure, Marine Le Pen toujours en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle

Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.

Le

Davantage de loups pourront être abattus, promet Macron
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le