C’est la carotte d’Emmanuel Macron : l’horizon d’une réouverture. « Des terrasses et de certains établissements culturels », avait précisé le chef de l’Etat lors de sa dernière allocution le 31 mars, la fixant à la « mi-mai ». Interrogé à la sortie des questions d’actualité au gouvernement au Sénat mercredi, le secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a donné des précisions sur la réunion qui se tiendra jeudi autour d’Emmanuel Macron pour travailler sur le calendrier des réouvertures. « C’est la deuxième réunion que le chef de l’Etat fait sur cette thématique. La première s’est tenue il y a quelques semaines. Entre-temps, nous sommes restés fidèles à la méthode qui est la nôtre : c’est-à-dire travailler avec les acteurs du secteur du tourisme pour ma part. Pour envisager toutes les hypothèses, les différentes phases de réouverture des différents lieux. C’est l’occasion de partager ce travail en interministériel autour du Président », a-t-il détaillé.
Qu’en sera-t-il donc de cette fameuse réouverture ? « Ce sera différent selon les lieux. C’est forcément plus facile quand on est dans un milieu aéré et pas un lieu clos », concède Jean-Baptiste Lemoyne, qui ne se risque pas à donner une date. Le 15 mai ? « Le président avait esquissé cet horizon, mais c’est la situation sanitaire qui commande. Nous mettons le paquet sur l’augmentation de la vaccination et avons atteint 500 000 injections sur la seule journée de vendredi dernier. On atteint des rythmes particulièrement élevés », préfère-t-il souligner. D’autant qu’Emmanuel Macron a prévu de s’exprimer à la fin du mois. « Le chef de l’Etat aura l’occasion de s’exprimer prochainement pour donner des perspectives », confirme le secrétaire d’Etat, qui ajoute que « les professionnels ne demandent pas une date mais souhaitent qu’on puisse les prévenir deux à trois semaines en amont pour pouvoir s’organiser et préparer la reprise ». Les aides de l’Etat seront quant à elles maintenues malgré les réouvertures, promet-il.
Jean-Baptiste Lemoyne martèle : « On travaille, on est à la tâche. Le message qu’on envoie aux Français est qu’on se prépare à ce moment-là. Il y a encore quelques semaines où l’on doit se serrer les coudes, serrer les dents, parce que le pic n’est pas encore atteint, mais on va y arriver pour bouter ce fichu virus ! »
« Les Français établis au Brésil auront la faculté de revenir »
Quant aux suspensions des vols venant du Brésil, Jean-Baptiste Lemoyne n’a pas précisé si d’autres pays allaient être ajoutés à la liste. « Le travail se fait. Le président de la République a souhaité qu’il puisse être abouti pour lundi. Le Brésil n’est pas le seul pays dans le monde qui connaît une situation sanitaire préoccupante. Je ne peux pas vous dire quels pays, c’est un travail en cours », répète-t-il. Avant d’expliquer : « On a pris cette mesure de précaution de suspension des vols pour quelques jours comme nous l’avions fait en décembre à l’égard du Royaume-Uni avant de définir un protocole. Les Français établis au Brésil auront la faculté de revenir, c’est un droit ».
Une quarantaine obligatoire serait également sur la table. « Les tests PCR, une période d’isolement, tout cela, nous y travaillons. Le chef de l’Etat souhaite que l’on travaille en Européen. Lorsque nous aurons défini notre propre modèle, nous le partagerons aux autres pays européens », précise Jean-Baptiste Lemoyne.