COVID-19 : en Suède, pas de masque obligatoire, ni de bars fermés

COVID-19 : en Suède, pas de masque obligatoire, ni de bars fermés

Alors que la Commission européenne vient d’appeler les États membres à durcir leurs mesures de contrôle pour contrer la deuxième vague du Coronavirus, il n’y a toujours pas de politique sanitaire coordonnée entre les 27. Fermeture des restaurants, des écoles, port du masque. D’un pays à l’autre, les restrictions diffèrent, les contestations citoyennes prennent de l’ampleur. Et la politique sanitaire suédoise interroge.
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Par Marie Brémeau

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En Espagne et en France, les gouvernements serrent la vis et imposent de nouvelles mesures de restriction pour tenter de ralentir l’épidémie de Coronavirus. Mais au même moment à Bruxelles en Belgique, le port du masque obligatoire va être levé à compter du 1er octobre. Dans le paysage européen, la Suède fait figure d’exception. On y a fait le choix depuis le début de n’imposer ni masque, ni confinement. Si au printemps, la Suède affichait un taux de mortalité supérieur à ses voisins européens, le pays ne semble pas aujourd’hui subir de deuxième vague.

Pour Marie Arena, eurodéputée belge socialiste, il faut respecter les choix de chaque État membre, pas question de porter un jugement négatif sur la politique sanitaire suédoise. « Ce n’est pas une politique suicidaire. Il y a de grandes différences avec la Belgique par exemple. Chaque pays a ses traditions. En Suède, il y a une vraie confiance de la population vis-à-vis des messages donnés par le gouvernement. Ce n’est forcément le cas ailleurs », affirme la présidente de la sous-commission des droits de l’homme au Parlement européen.

Des paroles auxquelles acquiesce Malin Bjork, députée européenne suédoise la Gauche Unitaire. « On a énormément confiance en nos institutions et ces institutions ne sont pas constituées uniquement de virologues. »

 

En Suède, on a anticipé les mouvements de contestation « anti-masques »

Malin Bjork précise que les choix ont été dictés par de très nombreux critères, pas exclusivement sanitaires. « On a pris en compte l’impact pour les enfants, sur leur santé mentale si jamais on fermait les écoles. En Europe, certains ont été confinés à la maison pendant presque 3 mois. Moi je pense que la Suède a pris une bonne décision de garder ses écoles ouvertes par exemple. »

Des choix radicalement différents des autres pays européens, mais l’eurodéputée suédoise assure que son pays a aussi anticipé les mouvements de contestation. Des « manifestations anti-masques » voient le jour depuis plusieurs semaines dans les capitales européennes. Des milliers de manifestants remettent en cause des restrictions imposées sur le long terme, jugées radicales et bien souvent inutiles.

Malin Bjork estime que ces manifestants « refusent d’être confinés indéfiniment. Cela soulève des problèmes en matière de liberté, d’expression. Il faut aussi savoir entendre ce ras-le-bol, cette défiance », conclut-elle.

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