Corse: pour Ségolène Royal, “le gouvernement a tort”

Corse: pour Ségolène Royal, “le gouvernement a tort”

L'ex-ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a estimé jeudi que sur la question Corse, "le gouvernement a tort", se disant "très...
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L'ex-ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a estimé jeudi que sur la question Corse, "le gouvernement a tort", se disant "très contente" de la victoire des nationalistes lors des élections territoriales de dimanche.

"Je suis très contente de ce résultat parce que je connais très bien ces équipes, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, j'ai énormément travaillé avec eux pendant trois ans, on a fait un boulot extraordinaire", a-t-elle déclaré lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP,

"Je pense que le gouvernement a tort comme son prédécesseur et (...) quand un Premier ministre (Manuel Valls) a condamné l'utilisation de la langue corse à l'Assemblée corse mais moi ça m'avait beaucoup choquée", a-t-elle ajouté.

"Il faut maintenant rapidement que l’exécutif prenne acte du résultat des élections, aide la Corse à se développer, rétablisse un vrai dialogue républicain avec la Corse parce que c'est un territoire qui est difficile à gérer pour plein de raisons", a-t-elle encore plaidé.

Mme Royal qui défend un positionnement "iconoclaste", appelle à ne pas "schématiser" les revendications des nationalistes corses: "ils veulent en effet avoir entre les mains davantage de moyens pour rendre service à la population corse comme tout président de région".

"Qu'on laisse les évolutions sur la langue corse, sur la reconnaissance culturelle. Ils ont raison. En regardant ce qui se passe à l'échelle planétaire, avec la disparition des langues locales qui est un problème, c'est une question de culture de biodiversité culturelle et la revendication sur la langue corse est parfaitement légitime", a-t-elle dit.

Mardi, le gouvernement a fermement rejeté certaines revendications emblématiques des nationalistes corses comme la reconnaissance de la langue corse comme langue officielle de l'île au côté du français, la création d'un statut de résident ou encore l'amnistie des "prisonniers politiques", trois demandes phare formulées dans le sillage du succès électoral de la famille nationaliste dimanche.

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