Le président de la République s’est exprimé sur le dossier corse, à Bastia mercredi. Une clarification très attendue qui a déçu les nationalistes corses. Les principales demandes, largement relayées depuis leur victoire aux élections territoriales de décembre dernier, ont été rejetées par le président de la République. Non à la co-officialisation de la langue corse, non à l’amnistie des « prisonniers politiques » et non à la mise en place d’un statut de résident. Emmanuel Macron a toutefois laissé une porte ouverte en acceptant, sur le principe, que soit mentionnée la spécificité corse dans la Constitution.
Invité de Territoires d’Infos jeudi, Adrien Quatennens interroge la méthode utilisée par le chef de l’État. « La République ne peut pas être systématiquement imposée de force », affirme-t-il. Selon lui, les « trois votes successifs qui ont donné l’avantage aux nationalistes » obligent à entamer « une discussion apaisée ». Le député de la France insoumise estime qu’Emmanuel Macron « a surtout donné dans le symbole » et que « sur le reste et sur les revendications que portaient ses interlocuteurs, il a été intransigeant ». Il juge que « la méthode a quelque chose de rude » et dit comprendre la déception des nationalistes.
Néanmoins, « en républicain convaincu », Adrien Quatennens n’épouse pas les toutes les revendications des nationalistes corses. Il insiste sur les problématiques qui lui semblent être les plus prégnantes : les disparités entre l’île de beauté et l’hexagone. « Emmanuel Macron a eu raison sur un point, il a redit aussi les manquements qu’il y avait qui explique les disparités qu’il y a entre l’île et le continent et donc la nécessité d’y mettre les moyens. Pour autant, je n’ai pas vu qu’il ait fait des annonces claires et précises notamment en termes de moyens et d’effectifs », déplore le député de la France insoumise.