Christophe Castaner a jugé mardi "insupportable" la "collusion entre de grands groupes criminels et une partie du monde politique" en Corse.
Le ministre de l'Intérieur était interrogé à l'Assemblée nationale par le député corse Paul-André Colombani après qu'un groupe clandestin a annoncé la reconstitution d'un FLNC.
Prenant "acte des initiatives portées par un collectif antimafia qui dénonce une forme d'omerta (...) une collusion entre ces grands groupes criminels et une partie du monde politique", il a estimé : "C'est effectivement insupportable".
Pour remédier à cette situation, Christophe Castaner a insisté sur le rôle du préfet dans le "contrôle de la légalité" dans "l'occupation du domaine public", "la construction" et les "marchés publics".
Comme on lui demandait des "mesures concrètes", il a mis l'accent sur l'engagement des forces de l'ordre dans la lutte contre les homicides et a fait valoir que "le meilleur moyen" pour ramener la sérénité dans l'île était "de travailler avec l'ensemble des élus au développement économique de l'île".
"C'est ce qu'incarne le plan de transformation et d'investissement pour la Corse", a-t-il ajouté.
Un groupe de cinq personnes se présentant comme un nouveau FLNC a remis à Corse-Matin lors d'une conférence de presse clandestine un communiqué diffusé mardi "d'interdictions et de préconisations" pour "sauver le peuple corse".