Désormais qualifiée de « pandémie » par l’Organisation Mondiale de la Santé, la maladie continue de se transmettre en France et en Europe. Alors que l’Italie est dans une situation de confinement jamais vue, le président français Emmanuel Macron a lui aussi décidé de prendre des mesures drastiques pour limiter la contagion.
Après avoir consulté les experts de santé toute la journée de jeudi, il a annoncé hier soir la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de tous les établissements scolaires, de la crèche à l’université. Les élèves pourront continuer à suivre un enseignement, mais à distance. Ce qui pose des problèmes techniques : comment assurer « dès lundi » un suivi pour tous ?
Pour Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, « là, il s'agit de parer au plus pressé, pour limiter les effets de la pandémie. » Il évoque des « espaces numériques de travail » pour la transmission de devoirs et de leçons, mais reconnaît une situation loin d’être idéale. « J’espère que ça ne durera pas trop longtemps » réagit-il, mettant l’accent sur les « conséquences immédiates dès lundi matin ». Même constat pour les crèches : « Il va falloir dans les prochaines heures informer les familles concernées. »
Hôpitaux, chômage, municipales
Outre les établissements scolaires, le Président de la République a également mis l’accent sur les services hospitaliers, en première ligne de la crise du coronavirus. « Comme tout le monde, j'ai bien souligné l'importance qu'il dit vouloir accorder au service public » déclare Stéphane Troussel, qui dénonce « des réflexes comptables, depuis trop longtemps ». L’élu socialiste appelle notamment au déblocage de moyens financiers et matériels pour les services hospitaliers.
Concernant le volet « travail », alors que des milliers de personnes risquent de se retrouver au chômage technique, Stéphane Troussel reste ferme. Notamment sur l’assurance chômage : « La question pour Muriel Pénicaud ce n’est pas d’aménager’. Il y a une mesure simple à prendre : ne pas appliquer au 1er avril les nouvelles règles » estime-t-il.
Quant aux municipales, Emmanuel Macron n’a finalement pas annulé le scrutin qui doit se tenir dimanche. « C’est nécessaire pour notre vie démocratique que ces élections aient lieu » estime Stéphane Troussel. « Le bureau de vote n'est pas l'espace dans lequel nous sommes confinés sur une période longue.»