Coronavirus: Buzyn confirme avoir alerté Philippe, regrette le mot “mascarade”

Coronavirus: Buzyn confirme avoir alerté Philippe, regrette le mot “mascarade”

L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn confirme avoir alerté le Premier ministre Edouard Philippe sur le risque de report des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn confirme avoir alerté le Premier ministre Edouard Philippe sur le risque de report des élections municipales à cause du coronavirus, et regrette l'utilisation du mot "mascarade", dans un communiqué publié mardi.

"Lorsque j'ai appris l'émergence du coronavirus en Chine, j'ai eu l'intuition qu'une épidémie pouvait se profiler et ne pas se cantonner à la Chine. C'est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c'était mon rôle", assure l'ex-ministre, qui assure avoir alors "reçu le soutien immédiat du président de la République et du Premier ministre".

"Sans délai, nous avons organisé des réunions de travail autour du Premier ministre, avec le Directeur général de la santé, pour analyser et préparer la réponse sanitaire le cas échéant. Et des conseils de défense autour du Président", a ajouté M. Buzyn, médecin de profession.

La candidate LREM à la mairie de Paris a déclenché une polémique en affirmant avoir alerté l'exécutif dès janvier sur le risque d'une crise sanitaire, qui empêcherait par ailleurs la tenue des municipales les 15 et 22 mars.

"Il est vrai que je me suis adressée au Premier ministre en lui disant : +si la France en arrive à être touchée par un pic épidémique alors il se pourrait que les municipales ne puissent pas se tenir+", confirme Mme Buzyn.

Mme Buzyn, "totalement solidaire" avec le gouvernement, assure que "toutes les mesures anticipées ont été mises en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire de nos concitoyens" pour voter lors du premier tour dimanche dernier. "Ce sont les avis et les faits scientifiques qui ont - à chaque étape - fondé les décisions prises par le gouvernement", ajoute-t-elle.

Le deuxième tour des municipales a été reporté à une date à définir, probablement en juin si la situation sanitaire le permet.

Selon des sources concordantes interrogées par l'AFP, dimanche, après le premier tour, Mme Buzyn s'était emportée: "Je veux mettre fin à cette mascarade des élections, ça suffit". Une expression également relatée dans l'édition du journal Le Monde daté de mercredi.

Dans son communiqué, Agnès Buzyn "regrette l'utilisation du terme de +mascarade+, qui dans (ses) propos concernait le fait de débuter des discussions de fusions de listes électorales", alors que le stade de pandémie du coronavirus était atteint.

Arrivée troisième au soir du premier tour des élections municipales à Paris, loin derrière la maire PS sortante, Anne Hidalgo, et la LR Rachida Dati, Agnès Buzyn avait suspendu sa campagne en disant vouloir n'être "que médecin".

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

Coronavirus: Buzyn confirme avoir alerté Philippe, regrette le mot “mascarade”
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

Coronavirus: Buzyn confirme avoir alerté Philippe, regrette le mot “mascarade”
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le