Combattre la psychose par la communication
Pour Patrick Rateau, professeur de psychologie sociale à l’Université de Nîmes, les fakes news se nourrissent surtout de l’incertitude des populations. Or, il constate que, dans le cas de ce nouveau virus si méconnu, de nombreux gouvernements s’emploient à transmettre à leurs administrés des informations de qualité. Une stratégie efficace pour répondre aux inquiétudes des citoyens ?
Combattre la psychose par la communication - Patrick Rateau
Répondre aux inquiétudes des citoyens
Dans cette lutte contre les fake news, les partenariats noués par l’OMS avec les plus grandes plateformes numériques (Google, Facebook, Twitter…) ont été salués. Mais la communication du gouvernement français a-t-elle été aussi efficace ? Selon Véronique Reille-Soult, spécialiste en communication chez Dentsu consulting, sa dimension très factuelle a effectivement permis de répondre aux inquiétudes des citoyens.
Répondre aux inquiétudes des citoyens
Parler d'une seule voix
Hélène Risser rappelle pourtant que la communication gouvernementale autour de l’incendie de Lubrizol avait elle aussi été très factuelle, ce qui n’avait pas empêché une pluie de critiques et fake news. Mayada Boulos, ancienne conseillère communication de Marisol Touraine, considère en effet que la réussite de cette communication factuelle est principalement due aux efforts de coordination dont a fait preuve le gouvernement.
Parler d'une seule voix - Mayada Boulos
"L'opinion n'a pas cédé aux faits alternatifs"
Tout le mérite reviendrait donc à la com’ gouvernementale ? Ce raccourci est un peu simpliste. Pour nos deux intervenantes, l’enlisement de cette épidémie de fausses nouvelles traduit surtout une certaine maturité de l’opinion sur les réseaux sociaux.
"L'opinion n'a pas cédé aux faits alternatifs" - Mayada Boulos