A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
Cop27 : « Mon pays s’est rendu à Charm el-Cheikh pour annoncer qu’il va augmenter les émissions carbone », dénonce cette élue
Par Public Sénat
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L’Union européenne peut-elle encore se présenter comme un leader climatique ? Si les Européens sont largement en tête dans la course à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec une réduction de 31 % entre 1990 et 2020, le continent européen connaît un réchauffement deux fois supérieur à la moyenne mondiale depuis 30 ans, selon un rapport alarmant de l’ONU. « Ça va trop lentement. On n’est pas assez ambitieux » dans la baisse des émissions de C02, alerte Malin Björk, eurodéputée suédoise.
« L’influence de l’extrême droite sur les politiques climatiques »
Et ce ne sont pas les dernières annonces du gouvernement suédois qui vont arranger les choses. Pour cette élue qui siège au sein du groupe La Gauche au Parlement européen, les annonces récentes de son gouvernement à la COP 27, en Egypte sont alarmantes : « Dans mon pays, il y a eu un changement de gouvernement, avec maintenant l’influence de l’extrême droite sur les politiques climatiques et environnementales et c’est désastreux. Ils sont allés à Charm el-Cheikh pour annoncer qu’on va augmenter les émissions carbones. Je trouve ça inadmissible ! Surtout pour un pays qui n’a pas cette dépendance énergétique très forte par rapport à la Russie. »
70 % de réduction de CO2 en 2030 ?
Pour l’élue, il faut aller plus loin que l’objectif de réduction de 55 % de réduction de CO2 d’ici 2030 que s’est fixée l’Union européenne afin de viser une neutralité carbone en 2050. L’objectif pour Malin Björk, « ce serait plus 65, 70 %, de réduction d’émissions pour 2030. C’est ce que dit la science¸ c’est ça qu’il faut faire ! » clame-t-elle.
Un plan européen, comme lors de la crise Covid-19 ?
Des engagements qui nécessitent des investissements massifs, comme l’Europe a su en réaliser en pleine crise sanitaire, plaide l’ancien commissaire européen à l’agriculture le roumain Dacian Ciolos : « Avec de tels engagements, il faut trouver les moyens sur le terrain, et surtout, il faut convaincre les gens, il faut convaincre les industries, les agriculteurs. Et on doit leur donner les moyens financiers, mais aussi technologiques. Et il faut investir tout de suite comme on l’a fait par exemple pour avoir un vaccin très vite contre le Covid » conclut-il.