Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
COP26 : « Emmanuel Macron est allé faire des beaux discours », dénonce Julien Bayou
Par Public Sénat
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Julien Bayou est très loin de partager la vision de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui estime que la COP26 « n’est pas un échec ». « C’est un échec, malheureusement », lui oppose le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), ce lundi soir dans Audition Publique (Public Sénat, LCP-AN, Le Figaro Live). « On est sur un scénario à 2,7 degrés, c’est extrêmement grave. Ça veut dire des inondations, des feux de forêts toujours plus grands, des sécheresses […] Ce scénario est déjà catastrophique. J’en veux pour preuve que le président de la COP pleurait », a expliqué l’écologiste.
Pour le numéro 1 d’EELV, « l’échec » de la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques, le 13 novembre, est « imputable à ces gouvernements qui ont choisi les profits de quelques-uns », parmi lesquels l’entreprise Total.
« ll faut bien encadrer Total »
Six ans après l’accord de Paris, à la COP21, la France n’a pas brillé dans les négociations, à en croire Julien Bayou. « Emmanuel Macron, comme d’habitude, est allé faire des beaux discours, il est allé donner des leçons », a-t-il dénoncé, rappelant la condamnation récente de l’Etat pour inaction climatique dans « l’Affaire du siècle ». « Yannick Jadot m’expliquait hier, lui qui va souvent dans ces COP, que jamais il n’avait vu à quel point la France avait joué un rôle destructeur dans la capacité de l’Europe à parler d’une seule voix. Vous aviez cinq ou six pays qui reprochaient à la France ce forcing sur le nucléaire », a-t-il affirmé.
Plus tard dans l’émission, au chapitre social, le patron des Verts est revenu à la charge sur la compagnie pétrolière Total, qu’il a rangée dans la catégorie des « profiteurs de la crise », en pleine période de flambée des cours des hydrocarbures. « Si vous êtes écologiste, à un moment, il faut bien encadrer Total. » Cette proposition choc consisterait en une interdiction « d’aller chercher ces hydrocarbures ». « C’est un choix politique, c’est un enjeu de 2022 », a-t-il insisté.