2,5 / 10. La note des citoyens de la Convention citoyenne pour le climat est sans équivoque. Les 150 tirés au sort se réunissaient ce week-end pour noter la transcription faite par le gouvernement de leurs propositions pour réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Après les avis très négatifs des différentes instances consultatives comme le Conseil d’Etat ou le Haut conseil pour le climat, leur jugement est, lui aussi, sans appel.
Mais pour le député LREM de Paris, Stanislas Guerini, « ce quinquennat sera le quinquennat le plus vert de l’histoire ». « Il y a déjà 70 % des propositions de la Convention citoyenne pour le climat qui sont reprises ou qui sont en cours d’application », défend le délégué général de La République en marche, ce lundi sur Public Sénat. Stanislas Guerini veut retenir que les citoyens ont salué l’exercice qui leur a permis, durant 9 mois, de travailler sur le climat. « Ils ont dit que la Convention est un exercice qui a permis de faire avancer les choses dans la lutte contre le réchauffement climatique. Maintenant, c’est notre responsabilité de voter la loi, une loi qui convienne à tous les Français », a-t-il affirmé.
Si la traduction des 149 propositions s’avère décevante aux yeux des citoyens, c’est que le gouvernement « ne veut laisser personne sur le bord du chemin », assure le député de Paris. « Je n’ai pas oublié que lors de la première moitié du quinquennat, nous avions mis une taxe carbone sur la table et puis il y a eu les Gilets Jaunes. Je crois à une écologie qui n’oppose pas la fin du monde à la fin du mois », appuie Stanislas Guerini. Les citoyens avaient effectivement pour mission de garder un esprit de justice sociale dans la rédaction de leurs mesures. Le Haut conseil au climat a néanmoins estimé que « les enjeux spécifiques à la transition juste, n’apparaissent que marginalement dans les dispositions » qui ressortent de la transcription gouvernementale (lire ici).
Le projet de loi Climat et Résilience reprenant 69 des 149 propositions de la Convention arrive à l’Assemblée nationale, il sera examiné par les sénateurs au mois de juin.