Contrôle sanitaire dans les aéroports : Olivier Véran renvoie les sénateurs à leurs responsabilités

Contrôle sanitaire dans les aéroports : Olivier Véran renvoie les sénateurs à leurs responsabilités

Lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, Olivier Véran a été interpellé par la sénatrice Michèle Vullien sur la faiblesse des contrôles sanitaires dans les transports aériens. Il a rappelé que le Sénat avait rejeté le 2 juillet dernier la loi de sortie de l’état d’urgence qui prévoyait des mesures plus restrictives de protection.
Public Sénat

Par Sara Saidi

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« Le problème de la déficience des contrôles sanitaires dans les aéroports ne date pas d’aujourd’hui nous avons alerté dès le premier avril » a affirmé Michèle Vullien lors des questions au gouvernement. Pour la sénatrice UC, les mesures en place actuellement,  « l’affichage, la présence des services sanitaires ou une attestation sur l’honneur sont notoirement insuffisants ». Michèle Vullien rappelle au ministre de la santé, Olivier Véran, que « les études épidémiologiques montrent et démontrent que c’est de l’étranger que de nombreux foyers de contamination réapparaissent sur le territoire national » et regrettent que rien n’ait été fait pour prévenir cela. « Nombre de pays ont soumis leur autorisation d’accéder à leur sol aux seules personnes ayant présenté dans le pays de départ un test négatif quelle que soit leur nationalité. La Chine vient de le faire ce qui évite la situation ubuesque des contrôles impossibles à l’arrivée et des quarantaines invérifiables. Pourquoi ne le faisons-nous pas également au moins pour les voyageurs venant de pays à risque ? » a-t-elle interrogé.

 

« Vous nous avez désarmés dans la loi de sortie de l’état urgence sanitaire »

 

Le ministre de la santé a répondu qu’il y a un « avant et un après état d’urgence sanitaire ». Olivier Véran a par ailleurs rappelé que le Sénat a rejeté le 2 juillet dernier le projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire. Le ministre a ainsi demandé aux sénateurs de se rappeler des débats et « d’un certain nombre de tentatives pour lesquels je n’ai pas rencontré un franc succès et qui visait à ne pas totalement nous désarmer bien que nous sommes sortis de l’état d’urgence sanitaire pour mettre en place encore un certain nombre de mesures de protection des personnes en France », a-t-il indiqué sous le chahut des sénateurs. Le ministre de la santé renvoie donc la balle dans le camp des sénateurs : « Parmi ces mesures qui ne sont plus possibles hors de l’état d’urgence sanitaire il y en a une qui consisterait à imposer à un citoyen français en France de faire un test PCR », explique-t-il avant de préciser que la France est néanmoins un des seuls pays à avoir mis en place « des plateformes de tests PCR au sein même des aéroports ». Il a également affirmé que ces tests sont gratuits et pris en charge par la Sécurité sociale et que dans le cas où le voyageur ne ferait pas le test, « nous leur demandons de respecter une quatorzaine à domicile et nous les accompagnons dans la réalisation de cette quatorzaine ».

 

Le ministre a voulu remettre les sénateurs face à leurs responsabilités : « Je ne dis pas que la solution est parfaite, Mesdames Messieurs les sénateurs, mais que n’avez-vous pas pensé à cela au moment où vous nous avez désarmés dans la loi de sortie de l’état urgence sanitaire », s’exclame-t-il. « Je ne doute pas de votre volonté, mais on ne peut que constater que ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas », a répété la sénatrice Michèle Vullien, sous les applaudissements des autres sénateurs.

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