Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Conseil national des Républicains : les temps forts, les vidéos
Par Public Sénat
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17h55 : des sifflets « anecdotiques » pour Jacob
De son côté, le patron des députés LR, Christian Jacob, a jugé « anecdotique » les sifflets qui ont visé Valérie Pécresse. « Notre famille politique est sur les rails, c’est l’essentiel. Le reste, vous savez… »
« On n’est pas là pour faire des petites écuries qui ne ressemblent à rien » affirme-t-il.
17h50 : « Ne surjouons pas nos différences » affirme Calmels
« Ne surjouons pas nos différences parce que le socle est commun » explique Virginie Calmels. Interrogée sur les sifflets qui ont visé Valérie Pécresse, la numéro 2 estime que ce ne sont pas les idées de sa collègue qui ont été huées. « C’est parce qu’elle est arrivée en retard » tranche-t-elle.
17h35 : « Je vous invite à sonner le réveil de la France »
« Je vous invite à cette politique des convictions » lance-t-il. « Elle seule a le courage de dire à voix haute ce que trop d’élus ne veulent plus voir. Je vous invite à la seule politique qui redonnera à notre pays ses valeurs. Je vous invite à sonner le réveil de la France. »
17h30 : « Ne doit-on pas revenir sur le droit du sol ? » s’interroge Laurent Wauquiez
« Je propose que nous remettions à plat la totalité de notre politique migratoire » lance Laurent Wauquiez. « Aujourd’hui, il n’y a plus aucun outil qui fonctionne. Nous donnons parfois la nationalité à des personnes qui ne maitrisent même pas le français. Nous ne reconduisons plus à la frontière les étrangers qui ont été déboutés du droit d’asile. Que l’on soit régulier ou irrégulier, à l’arrivée, la force de la République et de la loi n’est pas même plus assurée. Cela ne marche plus. Il faut ouvrir sans tabou le débat » tranche-t-il.
« Cela fait trop longtemps que notre pays accueille plus d’étrangers sans que nous nous interrogions sur nos capacités d’accueil » poursuit-il. « Faut-il garder le regroupement familial ? Faut-il adopter des quotas pour l’immigration choisie ? Peut-on continuer à accueillir un tel nombre d’étudiants étrangers alors que, pour une partie, ils détournent les règles ? Ne doit-on pas revenir sur le droit du sol ou le code de la nationalité ? » s’interroge-t-il. « C’est aux Français de décider qui ils veulent et qui ils ne veulent pas. »
17h25 : « Emmanuel Macron capitule face à l’insécurité » juge Laurent Wauquiez
« Emmanuel Macron capitule face à l’insécurité » juge Laurent Wauquiez, évoquant les différentes agressions subies par les policiers, les pompiers mais aussi les gardiens de prison. « Cette réalité s’explique par une évidence : il n’y a plus d’autorité. Il n’y a plus de crainte. Il n’y a plus de respect. Ce sont les voyous qui font la loi. »
Selon lui, les délinquants « savent que dans notre pays, on est rarement poursuivi. On est encore plus rarement condamné » affirme-t-il. « Il y a 70 000 détenus en France et 100 000 peines non-exécutées ou en cours d’exécution. Il y a plus de condamnés en liberté que de condamnés en prison. »
« Nous demandons la construction en urgence de 15 000 places de prison dans les 4 années à venir et nous propos l’instauration de peines plancher pour tous ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre », évoquant ainsi « une mesure de bon sens » explique-t-il.
17h20 : « Schengen, ça ne marche plus »
« Je ne crains pas le débat sur l’Europe, je l’attends » explique Laurent Wauquiez. « Je suis pour l’Europe. Mais c’est parce que je suis pour l’Europe que je veux qu’elle change (…) Nous aurons à combattre deux dangers : le repli sur soi et la fuite en avant vers toujours plus de ce que les peuples ont rejeté. » S’il prône une « Europe de la recherche » pour trouver un « vaccin contre Alzheimer », il souhaite aussi retrouver « notre souveraineté nationale dans la maîtrise de nos frontières parce que Schengen, ça ne marche plus. »
17h15 : Wauquiez critique ceux qui « profitent du système et tirent sur la corde »
« Je refuserai toujours que notre famille politique démantèle l’Assurance maladie parce que cela fait partie de ce qu’est notre pays » explique-t-il, en référence à la proposition de réforme controversée de François Fillon. « Je crois dans une droite qui est exigeante mais qui n’oublie pas que notre droite a toujours été une droite généreuse. »
« Je veux que nous tendions la main à ceux qui en ont vraiment besoin » a-t-il poursuivi. « Mais je revendique aussi la liberté de dire que nous en avons assez de fermer les yeux et de nous taire quand certains profitent du système et tirent sur la corde. »
« Dans bien des cas, celui qui reprend un travail dans notre pays ne gagne pas plus à la fin du mois que s’il restait chez lui à cumuler les prestations sociales. Cela ne plait quand on le dit. Et bien je le dis car c’est la vérité » tranche-t-il.
17h05 : les retraités « ne sont pas des privilégiés »
Le président des Républicains a rappelé son programme économique, réclamant la sortie des 35h et l’uniformisation des régimes de retraite. Il est justement revenu sur le sort des retraités. « Ils n’ont pas volé leur retraite, elle est le fruit d’une vie de travail » a-t-il lancé à l’adresse d’Emmanuel Macron. « Vous commettez une lourde erreur en voulant opposer les retraités et les actifs. Nous défendons la solidarité entre les générations. »
16H58 : l’anaphore de Laurent Wauquiez : « Non, M. Macron nous refusons de vous suivre »
Depuis, le débat d’entre deux tours de 2012, l’anaphore est devenue une figure de style habituel dans les discours politiques. Laurent Wauquiez y est allé de la sienne. « Non, M. Macron nous refusons de vous suivre quand vous expliquez qu’il n’y a pas de culture française. Non, M. Macron nous refusons de vous suivre, quand vous humiliez la France en allant en Algérie en expliquant que notre Histoire serait celle de crimes contre l’humanité. Non, M. Macron nous ne vous suivrons jamais quand vous humiliez l’armée française et que vous cherchez ensuite à leur tenir ensuite un discours inverse. Et non, M. Macron nous n’acceptons pas la façon dont vous traitez les retraités français parce que ce n’est pas juste ».
Et pour brouiller son image qualifiée de trop droitière par ses détracteurs, Laurent Wauquiez a pris soin de citer Philippe Seguin. « Il est temps de montrer aux Français qu’il y a plusieurs voies possibles, qu’ils ont le choix. Il est temps de montrer qu’on les mène vers une impasse et que l’espérance est ailleurs »
16h55 : « le temps des écuries est révolu »
« Je veillerai à ce que ayez la parole et pas seulement pour réagir mais pour proposer » explique Laurent Wauquiez. « Ce débat se fera dans le respect de chacune des sensibilités. Je veux que Virginie Calmels, Guillaume Peltier, Damien Abad, Valérie Pécresse, Eric Ciotti puissent exprimer leurs idées en toute liberté. »
« Mais en revanche, je ne laisserai plus les petites chapelles et les querelles d’égos affaiblir notre famille politique » assure-t-il. « Je ne distribue pas de postes aux enchères pour acheter le silence des uns et des autres parce que ces petites cliques ont failli tuer les Républicains. Je tends la main à chacun mais il faut maintenant qu’ils comprennent que le temps des écuries est révolu. Si on veut s’engager, on le fait tous ensemble. Je veux qu’on retrouve le plaisir de l‘engagement en commun. »
16H47 : Laurent Wauquiez « pense tout ce qu’il dit »
Lors de son discours, le président de LR a fixé le cap de son mandat à la tête du parti. « Je ne changerai pas et je n’ai aucune intention de changer. Il est si fréquent, en politique, pour glaner quelques petits points temporaires dans les sondages. Je ne me livrerai pas à cette comédie ». En guise d’avertissement à ces adversaires et aux « commentateurs, Laurent Wauquiez assure qui « ne va pas mollir ». « Je pense tout ce que je dis et je suis convaincu que si on veut redresser le pays, la droite doit aller au bout de ses idées »
16h35 : « Ce jour marque le premier jour de notre reconstruction » lance Wauquiez
« Ce jour marque le premier jour de notre reconstruction » a débuté Laurent Wauquiez. « Le premier jour de ce long chemin, qui doit permettre la renaissance de la droite en France. Nous avons déçu et nous avons parfois écœuré. »
Le patron des Républicains a tenu à rendre hommage aux derniers présidents de la République de droite mais aussi au candidat malheureux de la dernière présidentielle. « Je tiens à rendre hommage à François Fillon. Les attaques contre lui ont souvent été indignes et je lui suis reconnaissant d’avoir porté avec force nos idées, sans jamais avoir cherché à acheter le calme en édulcorant son projet » a-t-il souligné.
« Je n’oublie rien de ce passé qui fait notre force. Mais je sais aussi qu’il nous appartient d’écrire une nouvelle histoire pour la droite. De cette défaite, nous pouvons sortir plus fort. »
« Pendant trop longtemps, la droite s’est contentée de devenir une non-gauche, voire même parfois une gauche au ralenti, une droite gestionnaire aux petits pieds, décevante. Cette défaite a une vertu : le fait que tout ait explosé oblige à chanter » a-t-il tranché.
16h30 : Gérard Larcher est « toujours réservé sur la réforme constitutionnelle »
L’un des enjeux de cette année du 60e anniversaire de la Vème République, c’est bien sûr la réforme constitutionnelle et institutionnelle voulue par l’exécutif. « Je suis pour ma part toujours réservé lorsqu’on nous propose de toucher à la Constitution, clé de voûte de l’œuvre du général de Gaulle pour notre pays ». Si le président du Sénat est « réservé » c’est « parce que cette Constitution a permis de traverser bien des crises et deux cohabitations » (…) « elle a assuré la stabilité politique indispensable à la conduite du pays. Gérard Larcher mesure donc « sa responsabilité » et celle du Sénat dans « ce débat qui ne peut être un marché de dupe ou un coup politique ». « Si c’est une révision pour mieux faire la loi, la faire mieux comprendre à nos concitoyens. Une révision pour renouer ce lien citoyens élus. Une révision pour mieux contrôler le gouvernement, mieux faire fonctionner certaines institutions, alors, oui, par-delà les clivages partisans, nous pourrions en être. Si l’équilibre des territoires et des pouvoirs sont respectés » a-t-il prévenu.
Enfin, dans ce conseil national quelque peu sous tensions, Gérard Larcher a affirmé « être là avec sa sensibilité. Je suis militant des Républicains et naturellement je suis là avec vous ».
16h20 : Gérard Larcher évoque « la France d’à côté »
Avant Laurent Wauquiez, c’est le président du Sénat Gérard Larcher qui s’est exprimé, notamment pour faire entendre la voie des territoires. Racontant son tour de France, il estime avoir eu « le sentiment d’être revenu avec deux cailloux » dans sa chaussure. « Le premier caillou, c’est le sentiment qu’il y a une France à côté » explique-t-il. « Celle qui ne sent plus dans le jeu (…) Cette France qui se sent à l’écart. Dans des territoires urbains, ruraux, de bourgs centres, de petites villes. Tant de nos compatriotes ont le sentiment qu’ils ne comptent plus. Ils comptent les rideaux fermés des commerces. Ils attendent parfois un réseau de téléphone portable. Ils sont sans transports collectifs. Ils sont le sentiment d’être définitivement mis à côté. »
« Mon second caillou, c’est l’état de défiance qui s’est installé entre le pouvoir et les citoyens » poursuit-il. « Une grande démocratie ne peut accepter cette fracture (…) l’exemple de l’état de nos prisons en est le symptôme », affirme Gérard Larcher, critiquant un gouvernement qui « marque sa défiance permanente entre les pouvoirs et les élus territoriaux. » Il a aussi pointé du doigt « ce signal incroyable d’abdication de l’autorité de l’État dans sa décision sur le projet de Notre-Dame-des Landes. »
16h00 : Virginie Calmels : « Beaucoup parient sur nos divisions »
La vice-présidente des Républicains a prévenu les adversaires de la droite. « Beaucoup parient sur nos divisions. Beaucoup même l’espèrent parce que c’est le scénario déclaré visant à faire exploser la droite. On n’a pas de raison de tomber dans ce piège grossier »
Virginie Calmels a alors fait appel aux anciens leaders du parti, au premier desquels Édouard Balladur, présent au premier rang. « M. le Premier ministre, sur ces photos, vous êtes entouré de Jacques Chirac et d’Alain Madelin. On retrouve Charles Pasqua ou Philippe Seguin. On retrouve François Fillon ou Alain Juppé et bien évidemment, on retrouve Nicolas Sarkozy. Pour conclure, la vice-présidente l’assure, « rien n’a changé, les gaullistes sociaux, les libéraux, les conservateurs, la droite forte, la droite humaniste ».
16h : « les choses sont extrêmement tendues » juge Pécresse
« Il y a besoin de faire des efforts et des gestes de rassemblement. Et malheureusement, les choses sont extrêmement tendues. Il faut réapprendre à se respecter les uns les autres, à se parler, à s’entendre, à se considérer tout simplement. Toutes les sensibilités de la droite doivent pouvoir s’exprimer au sein de notre mouvement. Si on se rétrécit, on perdra, si on s’élargit, on gagnera. Aujourd’hui, on voit bien qu’il y a encore un problème de respect du pluralisme. Je vais y travailler, croyez-moi. »
15h50 : Wauquiez « chauffe à blanc » les adhérents, accuse Maël de Calan
Interrogé sur les sifflets adressés à Valérie Pécresse, l’ex-candidat à la présidence du parti Maël de Calan a attaqué Laurent Wauquiez. « C’est le témoignage d’un parti qui est en train de se refermer » assure-t-il. « Mais on ne peut pas en vouloir aux adhérents et aux militants. Quand vous avez à la tête du parti des gens qui chauffent à blanc, qui qualifient de traîtres tous ceux qui ne pensent pas exactement comme eux, il ne faut pas s’étonner ensuite de ce type de réactions. C’est extrêmement préjudiciable. »
Et de poursuivre sur Laurent Wauquiez : « Il avait intérêt que sa petite réunion se passe bien mais évidemment, c’est lui qui, depuis plusieurs semaines, chauffe à blanc toute une base d’adhérents. Il est évidemment responsable de ce qu’il s’est passé. »
« Si les Républicains deviennent le parti d’une seule droite, nous seront très nombreux à ne plus avoir notre place dans ce parti. » Pour autant, il a laissé entendre qu’il restait toujours au sein des LR.
15h40 : Wauquiez monte sur scène pour défendre Pécresse
Après l’allocution mouvementée de Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez est de nouveau monté sur scène pour défendre la présidente de la région Ile-de-France et son mouvement Libres !
« Vous m’avez fait confiance » a lancé Wauquiez. « Je vous demande de comprendre ce que je souhaite faire pour notre parti. Je crois qu’il y a qu’une droite qui peut être diverse. »
« Il faut que vous compreniez que mon devoir est de tendre systématiquement la main. Je me suis fixé des lignes rouges. Je ne cherche pas à retenir ceux qui ne veulent pas rester dans notre famille politique. À l’inverse, je veux systématiquement tendre la main à ceux qui m’ont tendu la main ou non, à l’image de Valérie [Pécresse] » a insisté Laurent Wauquiez. « Je ne laisserai aucune chapelle ou écurie affaiblir notre famille politique mais j’ai suffisamment confiance en Valérie dans sa capacité à comprendre que sa voix est attendue. »
15H20 : Valérie Pécresse veut réconcilier « les deux droites
La première partie du discours était ponctuée d’applaudissements. Valérie Pécresse évoquait « le déni d’Emmanuel Macron face aux menaces qui pèsent sur notre pays » comme « l’islam radical » ou encore son « centrisme technocratique qui l’amène à mettre sous tutelle les collectivités locales ». « Nous pouvons regagner la confiance des Français, mais à deux conditions : gagner la bataille de la crédibilité et relever le défi du rassemblement » a-t-elle aussi martelé.
Et puis, la présidente de la région d’Ile-de-France a expliqué que si elle a créé son mouvement « Libres ! » « C’est parce qu’il y a deux droites ». « Et nous ne regagnerons que si ces deux droites savent s’écouter, se parler et se comprendre ». Les sifflets et huées se sont fait alors de nouveau entendre.
« Pardon les amis, mais les sifflets, on a déjà beaucoup donné cette année, ça nous a menés nulle part et je pense qu’il faudrait qu’on arrête » a-t-elle rétorqué avant de développer son propos. « Il y a une droite qui est un peu plus conservatrice et une droite un peu plus progressiste. Il y a une droite un peu plus protectionniste et une droite un peu plus ouverte. Une droite plus eurosceptique et une droite plus européenne. Une droite qui lors de l’élection présidentielle a appelé à voter Macron et une qui ne l’a pas fait ». « Si je suis là c’est parce que j’ai la conviction que ces droites sont réconciliables. Et on en a besoin parce que je vois la salle… On a besoin de réconciliation ».
Après une nouvelle intervention de Laurent Wauquiez à la fin du discours de Valérie Pécresse, le conseil national a finalement adopté « Libres! » comme « mouvement associé des Républicains ».
15H : Valérie Pécresse arrive sous les huées de la salle
En plein du discours du nouveau président du conseil national, Jean Leonetti, où il évoquait « la trahison des uns et la calomnie des autres », des sifflets remontent de la salle. « Mes chers amis, Valérie Pécresse fait partie de notre mouvement. Cependant, je souhaiterais qu’elle arrive dans la discrétion qui s’impose dans une situation pareille » tente de calmer Jean Leonetti. Laurent Wauquiez le rejoint alors sur la tribune pour lui prêter main-forte. « Mes chers amis. Je vous demande d’accueillir très chaleureusement avec des applaudissements nourris, Valérie Pécresse » enjoint-il avant que la salle ne s’exécute finalement.
La présidente de la région Ile-de-France, doit présenter la « candidature » de son mouvement « Libres! » comme « mouvement associé des Républicains », demeure dans le bureau politique, dans le collège des non-parlementaires.
14h55 : « La diversité, ça n’exclut pas la loyauté » a défendu Jean Leonetti
Le président du Conseil national des Républicains, centriste, a plaidé pour l’unité de la famille politique. « Je crois à la diversité de ce mouvement (…) Mes combats sont les votes, c’est une famille politique » a-t-il expliqué. « Dans une famille, de temps en temps, on ne s’entend pas complètement, c’est assez classique et c’est assez normal »
« Mais j’ai le sens de la famille » a-t-il poursuivi. « Et le sens de la famille, c’est qu’on est ensemble, on gagne ensemble, on perd ensemble et on continue ensemble » a-t-il tranché sous les applaudissements.
« La diversité, ça n’exclut pas la loyauté. La loyauté, ce n’est pas la fidélité, » explique l’ex-député. « La fidélité, c’est celle du chien à la laisse courte à qui on ne laisse aucune possibilité, qui obéit au maître ou au gourou. La loyauté c’est défendre au sein de sa famille son point de vue. D’essayer de convaincre, et à la fin accepter la loi de la majorité. » Mais ces mots de rassemblement ont été mis à mal par les fortes huées de la salle à l’arrivée tardive de Valérie Pécresse, entraînant la montée expresse de Laurent Wauquiez sur scène.
Il s’en est ensuite pris au parti présidentiel. « Chez ces gens-là, Monsieur, on ne débat pas, on obéit » a lancé Jean Leonetti pour paraphraser Jacques Brel. Il a plaidé pour les valeurs fortes de la droite, dont l’autorité. « Chaque fois que l’autorité est bafouée, c'est la France qui recule » a-t-il martelé.
Pourtant, il revendique aussi son courant centriste pour la droite. « Je suis d’une famille humaniste mais l’humanisme n’est pas la tolérance de l’intolérable » a-t-il assuré. « La droite peut être sociale et humaniste. » Il a enfin plaidé pour l’Europe. « On peut dire que cette Europe doit se construire pas à pas mais pas aux dépens de la France » jugeant qu’il y avait un « juste milieu » entre le Frexit et « l’Europe fédéraliste d’Emmanuel Macron. »
14H40 : « Un point de départ d’une nouvelle aventure » pour Mathieu Darnaud
Le sénateur LR de l’Ardèche, Mathieu Darnaud, a vu ce matin « un conseil national vivant où tous les conseillers nationaux ont pu échanger et débattre avec le président Laurent Wauquiez et avec l’ensemble de toute l’équipe dirigeante ». « Je crois qu’il y a eu une liberté de ton absolue et puis la volonté de dire que ce conseil national est le point de départ d’une nouvelle aventure avec en ligne de mire une volonté de rassemblement et surtout la volonté de travailler à l’aspect programmatique et à recréer la dynamique des Républicains » a-t-il ajouté. Alors que son collègue au Sénat, Philippe Dallier s’est lui plaint sur Twitter d’avoir été écarté du bureau, Mathieu Darnaud botte en touche et assure « n’avoir aucune information sur ce sujet ».
14h : un conseil national sous haute tension
Ce premier Conseil national des Républicains depuis l'élection de Laurent Wauquiez commence sur fond de tensions. Plusieurs membres du Bureau politique en ont été écartés, ce samedi matin : le juppéiste Benoist Apparu, la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, l'ex-Garde des Sceaux Rachida Dati ou encore le sénateur Philippe Dallier. Ce dernier a fait part de sa colère sur Twitter.
De son côté, l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé a été écarté de la Commission nationale d'investiture.
Cet après-midi, plusieurs orateurs sont attendus sur la scène de la Mutualité dont évidemment Laurent Wauquiez mais aussi le président du Sénat Gérard Larcher, Valérie Pécresse ou encore Valérie Calmels. Suivez l'évènement à partir de 14h30 sur les chaînes parlementaires.