Congrès du PS : les réactions au discours d’Olivier Faure

Congrès du PS : les réactions au discours d’Olivier Faure

Point d'orgue du 78e congrès du PS, le discours de son nouveau Premier secrétaire, Olivier Faure a été « réussi » pour les cadres socialistes présents aux docks d’Aubervilliers et interrogés au micro des chaînes parlementaires.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Stéphane Troussel : « Olivier Faure a réussi son congrès et son discours 

Stéphane Troussel : « Olivier Faure a réussi son congrès et son discours »
01:34

Régional de l’étape, le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel a apprécié le discours et le congrès « réussis » d’Olivier Faure. « Je lui ai dit à plusieurs reprises, il va falloir prendre des risques, il va falloir être audacieux et bien c’est exactement ce qu’il a fait ce matin ». Pour Stéphane Troussel, Olivier Faure tient « les deux bouts de la chaîne » avec une capacité d’indignation permanente face à cette société injuste et inégalitaire ». Olivier Faure incarne aussi, selon lui, « la gauche des solutions ». « Il n’y a pas d’avenir possible pour la gauche si elle ne tient pas les deux bouts ».

Luc Carvounas avertit Olivier Faure : « Il faut rassembler la gauche »

Luc Carvounas avertit Olivier Faure : « Il faut rassembler la gauche »
02:05

Il était l’un des trois concurrents d’Olivier Faure pour prendre le poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Le député Luc Carvounas, ancien lieutenant de Manuel Valls, ne trouve rien à redire sur la forme. « Il est entré dans son costume de premier secrétaire. Il a tenté de dresser une feuille de route ».

Mais l’élu du Val-de-Marne relève toutefois deux points de déception. « Il va falloir que les socialistes réapprennent à s’aimer », explique le député. « Après il faut rassembler la gauche », pointe l’ancien candidat qui avait défendu durant sa campagne une « gauche arc-en-ciel ».

« J’ai senti l’envie de faire des assises des gauches européennes. Je n’ai pas entendu tout à fait cette même envie d’assises de la gauche au niveau de la France », regrette Luc Carvounas, qui appelle le PS à rejoindre les autres mouvements dans la rue le 5 mai prochain.

Autre regret de l’ancien sénateur-maire d’Alfortville : les territoires n’ont pas été suffisamment évoqués dans le discours. « Cette partie territoriale a un peu manqué aujourd’hui », selon lui.

Pour Jean-Marc Ayrault, le PS doit « concilier les aspirations de gauche » et avoir « la capacité à gouverner »

L’ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault qualifie lui aussi de « réussi » le 78ème congrès du PS. Un parti qui va devoir faire face « à un énorme défi ». « Concilier les aspirations des hommes et des femmes qui se réclament de la gauche avec à la fois la capacité à gouverner et donc transformer ces aspirations en réalité concrète pour les gens ». « Être insoumis ou protester, ça ne fait pas une politique. C’est même dangereux parce qu’au bout d’un moment, s’il n’y a pas de débouchés politiques, on peut créer de la désespérance » note-il.

Au sujet du congrès,  Jean-Marc Ayrault relève qu’après « les déchirements de ces dernières années, il fallait montrer un visage de rassemblement (…) ça a été le cas ». Olivier Faure a rappelé « les fondamentaux » maintenant il va falloir mettre du concret dans tout ça. Les chantiers qu’il a ouverts sont extrêmement nombreux » observe-t-il. En attendant, l’ancien Premier ministre salue « le changement de méthode » de ce nouveau PS, comme cette volonté d’avoir une équipe resserrée au secrétariat national.

Jean-Marc Ayrault n’a pas souhaité commenter la sortie cette semaine d’un livre de François Hollande. « Il sera utile à la fois de corriger les injustices à l’égard de ce quinquennat parce que beaucoup de choses ont été faites et méritent d’être revendiquées comme positives. Et puis il y a aussi eu des erreurs, sans doute des fautes. Il faudra mettre tout ça sur la table parce que c’est utile pour l’avenir » a-t-il plaidé.

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

Congrès du PS : les réactions au discours d’Olivier Faure
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

Congrès du PS : les réactions au discours d’Olivier Faure
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le