« Ils n’ont rien révélé du tout. Tout cela est public et a été remis à la commission nationale des comptes de campagne. C’est plusieurs véhicules de documents (…) Elle a contrôlé. Elle n’a relevé aucune irrégularité. Et je vous rappelle que le compte de campagne d’Emmanuel Macron a été celui qui a fait l’objet de la moindre réfaction par rapport à tous les autres. Donc ne nous emballons pas » s’est félicité le ministre des Relations avec le Parlement à la sortie des questions d’actualité.
En effet, après l’article de la cellule investigation de Radio France faisant état de « prix cassés » et « d’importantes ristournes » dont aurait bénéficié Emmanuel Macron pour l’organisation de certains meetings de la campagne présidentielle, c’est François Logerot, le président de la commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) qui a indiqué que « les rapporteurs de l’autorité administrative n'avaient pas retenu d'irrégularités et la commission a suivi leur appréciation » (voir notre article). La CNCCFP a également indiqué que les équipes de campagne des 11 candidats à la présidentielle n’avaient pas « toutes les mêmes capacités à négocier les prix ».
« Il se trouve que pour chaque facture, nous avons su négocier, négocier les prix les plus bas possible en prenant des options sur certains jours qui étaient plus ouverts que d’autres parce qu’il s’agit d’argent public » a confirmé Christophe Castaner au micro de Public Sénat avant d’ajouter : « Le paradoxe, c’est qu’on est en train de nous expliquer que nous aurions dû dépenser plus. Moi, je préfère avoir le meilleur rapport qualité/prix entre le nombre d’électeurs et les engagements de la campagne ».
Aux attaques de la députée de la France Insoumise, Clémentine Autain qui évoque « une affaire d’État », le ministre répond : « Je me fiche un peu des déclarations de Clémentine Autain quand elle est dans cette hystérisation des débats ». Christophe Castaner en profite également pour rappeler que Jean-Luc Mélenchon fait lui-même l’objet d’une enquête préliminaire pour ses propres comptes de campagne.
Enfin en ce qui concerne les soupçons de conflit d’intérêts qui pèsent sur le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, le ministre a réitéré ses propos tenus sur public Sénat en début de semaine : « Ne qualifions pas d’affaire ce qui n’en est pas une ».