Jérôme Salomon est dans le viseur des sénateurs. Le directeur général de la Santé (DGS) est mis en cause par la commission d’enquête sur le Covid-19 du Palais du Luxembourg pour « avoir fait pression » afin d’éviter la sortie d’un rapport contredisant ses décisions sur la politique de renouvellement des masques (lire ici).
Interrogé ce jeudi soir, lors du point hebdomadaire sur l’épidémie, Olivier Véran a réagi à ces révélations. « Je me suis entretenu avec le directeur général de la santé, en début d’après-midi. Il m’a indiqué avoir lui-même transmis les échanges de mails à la commission d’enquête parlementaire. Ces échanges datent d’un an avant ma prise de fonction », a affirmé le ministre de la Santé, alors que les parlementaires assurent avoir reçu « par hasard » ces mails jugés compromettants (lire ici). « Il revient au DGS de communiquer les explications sur le fond. Ce soir, la Direction générale de la santé publiera un communiqué », a promis Olivier Véran.
« Jérôme Salomon n’a pas voulu porter ces mails à notre connaissance »
Une affirmation du ministre de la Santé que le sénateur PS Bernard Jomier, co-rapporteur de la commission d’enquête, n’estime pas juste. « Jérôme Salomon n’a pas envoyé les mails lui-même, ce n’est pas vrai » soutient ce soir le sénateur de Paris, qui insiste : « C’est inexact ».
S’il confirme bien, en revanche, que ce sont les services de la Direction générale de la santé qui ont envoyé les mails litigieux, Bernard Jomier croit avec certitude que « Jérôme Salomon n’a pas voulu porter ces mails à notre connaissance, ni décidé de le faire. D’ailleurs, jamais il ne nous en a parlé, lors de son audition, ou ensuite ». C’est pourquoi les sénateurs en concluent avoir reçu ces mails par « erreur », lors de l’envoi « d’un paquet de mails, où on a été surpris de trouver ces deux mails. Et quand bien plus tard, on a redemandé de nous communiquer les mails, ils ont renvoyé le paquet, sauf ces deux-là ».