Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Code du travail: un millier d’opposants à la réforme près de l’Assemblée
Par Public Sénat
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Environ 1.100 personnes étaient rassemblées près de l'Assemblée nationale, mardi, jour de rentrée des nouveaux députés, pour contester la réforme du code du travail engagée par le gouvernement, selon les chiffres de la préfecture de police.
"Arrêtons Toutanmacron", "le Medef ne fera pas la loi", résumaient des pancartes lors de ce rassemblement à l'appel des syndicats CGT-FO-Solidaires-Unef-FSU rejoints par des organisations de gauche telles que le PCF, le NPA ou encore l'organisation altermondialiste Attac.
Étaient notamment présents Philippe Martinez, numéro un de la CGT, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et Jean-Luc Mélenchon, chef de file des députés de la France insoumise.
En ligne de mire, le projet de réforme du code du travail par ordonnances, qui, selon les syndicats, va poursuivre "le démantèlement du code du travail".
Dominique Sultan (CGT), employée de Pôle emploi en Ile-de-France, balayait l'idée d'une réforme créatrice d'emplois, "un argument démago qui vise à tromper les gens".
Pour Igor Zamichiei, secrétaire de la fédération PCF de Paris, Emmanuel Macron, comme sa majorité parlementaire, a été élu avec une faible participation qui "ne lui donne pas les coudées franches pour passer en force". Souhaitant "faire monter la mobilisation", il a reconnu que "les conditions ne sont pas les plus favorables".
"Nous résisterons mètre par mètre" face à cette "loi Medef", "pire que la précédente" (loi Travail), a prévenu Éric Coquerel, député France Insoumise.
Le projet de loi d'habilitation doit être présenté mercredi en conseil des ministres. Parmi les pistes de réformes évoquées et qui font grincer des dents côté syndicats: la "place centrale" dévolue aux accords d'entreprise, l'extension des contrats de chantier, la fusion des instances représentatives du personnel et la barémisation des dommages et intérêts aux prud'hommes en cas de licenciement abusif.
Pour ménager les partenaires sociaux, le gouvernement a initié une longue série de concertations en bilatérale. Sur les 48 réunions prévues, 18 ont déjà eu lieu. Cette semaine et la suivante, les discussions porteront sur la "simplification et le renforcement du dialogue social".