Claude Bartolone (PS) ne se représentera pas aux législatives

Claude Bartolone (PS) ne se représentera pas aux législatives

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a surpris mercredi en annonçant depuis le "perchoir" qu'il ne se représenterait pas...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a surpris mercredi en annonçant depuis le "perchoir" qu'il ne se représenterait pas aux élections législatives de juin, à l'ouverture de la dernière séance de questions au gouvernement de la 14e législature.

"Je souhaite bonne chance à nos collègues qui se présenteront dans quelques mois devant les électeurs, et adresse mes meilleurs vœux pour la suite à celles et ceux qui ont fait le choix, tout comme moi, de ne pas se représenter", a déclaré M. Bartolone, 65 ans.

Il avait pourtant été investi par le PS dans la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis et semblait déterminé à rempiler, il y a encore quelques mois.

"Vous mesurez, sans doute, l’émotion qui est la mienne, puisque c’est aujourd’hui - parce que je l’ai choisi - la dernière fois que j’entre en tant que député dans cet hémicycle où j’ai été élu pour la première fois en 1981, à la suite de l’élection du président François Mitterrand", a ajouté cet élu PS sans interruption depuis 36 ans.

Le quatrième personnage de l’État a assuré que sa "plus grande fierté" aura été de présider l'Assemblée, plaidant pour que les députés continuent "à faire vivre le débat démocratique dont notre pays à plus que jamais besoin pour se rassembler, et choisir son destin".

Dans un billet publié dans la foulée sur son blog, intitulé "L'invincible espoir", il a estimé qu'il était "temps de laisser la place aux jeunes énergies françaises qui reprendront le flambeau".

Sur LCP, ensuite, M. Bartolone a concédé avoir "bien senti" après la primaire socialiste élargie "que nous avions changé d'époque". Lors de la campagne, il avait soutenu Manuel Valls, finalement battu par Benoît Hamon.

Le chef de file des députés socialistes Olivier Faure a salué son action dans un communiqué, estimant qu'il "aura marqué la législature par sa volonté de modernisation de l’Assemblée", notamment par "de nouvelles règles d’éthique et de transparence".

"Dans la direction des débats ou dans la gestion quotidienne de notre institution, sa présidence impartiale, sa simplicité, son attention à chaque député ont fait l’unanimité", a aussi affirmé M. Faure.

"Une grande voix utile. Merci Claude !", a tweeté l'écologiste François de Rugy, un vice-président de l'Assemblée, désormais rallié à Emmanuel Macron.

Les députés à l'Assemblée nationale à Paris, le 22 février 2017
Les députés à l'Assemblée nationale à Paris, le 22 février 2017
AFP

Des élus de Seine-Saint Denis lui ont aussi rendu hommage, comme Elisabeth Guigou (PS), présidente de la Commission des Affaires étrangères, pour qui il a été un "excellent président", ou le président du conseil départemental Stéphane Troussel, qui a salué "son action politique pour la Seine-Saint-Denis et ses habitants".

Né le 29 juillet 1951 à Tunis, le président de l'Assemblée et ancien ministre de la Ville est un "pro" de la politique.

Licencié ès sciences et ancien cadre dans l'industrie pharmaceutique, il a adhéré au PS en 1974, l'année où François Mitterrand a échoué de justesse face à Valéry Giscard d'Estaing à la présidentielle.

Il avait été battu par Valérie Pécresse (Les Républicains) aux élections régionales en Ile-de-France en décembre 2015.

Ses relations avec François Hollande sont devenues glaciales après la parution du livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, dans lequel ils attribuent au chef de l’État des propos sur le supposé manque de "charisme" de M. Bartolone.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le