Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
Chrétiens d’Orient : une lutte pour la survie
Par Public Sénat
Publié le
Les chrétiens d’Orient sont présents sur les terres du Moyen-Orient depuis des millénaires. Contrairement à ce que l’imaginaire collectif peut laisser penser, ils étaient présents bien avant les croisés. « Les chrétiens d’Orient sont profondément arabes » rappelle le sénateur Bruno Retailleau. Mais l’islamisation de la vie politique dans la région a poussé bon nombre d’entre eux à l’exil. Le sénateur explique ainsi que l’Irak a perdu 70% de ses chrétiens sur les trente dernières années.
Pourtant selon le sénateur de la Vendée, « La paix du monde et la paix aussi ici en France dépend aussi de la paix qu’il peut y avoir sur cette grande zone du Proche et du Moyen-Orient ». Il compare la communauté chrétienne d’Orient à une abeille dans le milieu naturel : « Les chrétiens ont été un indicateur de la bonne santé de la concorde civile dans ces sociétés ». Il insiste donc sur l’intérêt à soutenir cette communauté.
Une lutte pour la pleine citoyenneté
Une analyse corroborée par Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’œuvre d’Orient. Pour lui c’est aussi l’avenir de l’Europe qui se joue. « Comment penser une coexistence possible -ici- si elle n’est pas possible dans le Sud et à l’Est ? » interroge-t-il. Il rappelle également que le combat des chrétiens est avant tout une lutte pour la pleine citoyenneté. « Ce sont des gens qui aspirent à être citoyens à part entière de leurs pays respectifs. Un chrétien d’Irak c’est un Irakien, un chrétien de Syrie c’est un Syrien, un chrétien du Liban c’est un Libanais etc. »
Mgr Gollnisch, se veut optimiste : « Il y a de nombreux musulmans qui veulent aussi que leur pays progresse vers plus de laïcité. C’est à cause de cela que nous croyons qu’il y a un avenir possible pour les chrétiens d’Orient. » Une vision que nuance le journaliste Wassim Nasr : « Les États laïcs aujourd’hui en Orient ce n’est que du vernis » affirme-t-il « les rapports en Orient jusqu'à aujourd’hui sont toujours des rapports tribaux de dominés/dominants ». Or les chrétiens, minoritaires, ne seraient au mieux que des faire-valoir, et il serait, selon lui, impossible pour eux de peser dans la balance politique du destin de leur pays.